vendredi 11 mai 2012

66 Ma colère contre le martinet (petit récit)


Quand j’ai reçu une correction, je ne fais pas bonne figure. Cela a fait mal et cela se voit sur mon visage. Et encore plus sur mes fesses. Nous ne sommes pas dans le glamour, mais dans une réaction typiquement humaine avec mes sensibilités à vif. Parfois je reflète une sacrée colère.

Colère contre moi à sa base.

Essentiellement pour avoir « provoqué » encore une nouvelle sanction ou comme dit Monsieur parfois :

Un réajustement de ma trajectoire !

Seulement ma mauvaise fois déplace ma colère sur mon homme et il m’arrive que je le traite de tous les noms. Cela lui fait rire à chaque fois. Ce qui augmente facilement encore ma colère.

Arrête ton cirque, isabelle et remets le martinet à sa place.

Pauvre martinet. Combien de fois il s’est pris un vol plané avec moi dans des telles circonstances. Ou que je le jette ostensiblement par terre pour lui appliquer un bon coup de pied. Autant que j’adore cet instrument à tête calme, autant s’est la guerre entre lui et moi juste après ma punition.

Pourquoi une telle haine envers ce morceau de bois avec ses lanières de cuir ?

Parce que je ne puis lui échapper en cas de mauvais comportement. A moins que Monsieur choisisse la main ou un autre instrument pour me corriger.

Sinon je vis avec la certitude que le martinet trouve son emploi à chaque fois que je m’écarte du bon chemin. Ce qui est plutôt rare, mais ce qui m’arrive tout de même environs deux fois par semaine.

Mon homme pense que c’est le « minimum vital » pour moi et je ne peux que l’approuver d’avoir cerné à ce point le biorythme de mon besoin de punition. Dans un langage plus romantique cela donne :

Je trouve la certitude de recevoir ma punition en cas de faute hautement éducative et rassurante.

Je pense que c’est une bonne habitude qui semble porter ses fruits dans ma vie quotidienne. Qui redouble mes énergies pour le travail et qui contribue à ma bonne humeur. Qui témoigne du sérieux de Monsieur à mon égard.

Monsieur est une personne de l’humeur stable et idem pour ses principes. Pas méchant pour deux sous. Attentif à moi. Peut-être trop attentif comme lui dit ma mère.

Mais en cas  de faute, impossible de négocier avec lui, impossible de lui demander du retard ou clémence.

Quand le mal est fait, le martinet est une étape inévitable.

Ceci dit, il suffisait que je dise seulement : Non!

Pas besoin de plus pour arrêter notre DD. J’ai le libre choix à tout moment. Sans y recourir. Au fond je trouve ma punition toujours justifiée. Mes protestations ne visent que la forme, pas le fond. Alors c’est réparti pour une nouvelle fessée.

Je ne vis pas dans l’angoisse du martinet et je ne tremble pas de peur quand mon regard se pose sur cet objet accroché au mur. Mes punitions ne dépassent jamais un stade du désagréablement douloureux. Même si –parfois - à en juger mes cris je m’en prends une de beaucoup plus sévère. Le fait de crier très fort me facilite le cérémoniel de punition. Ca me défoule et je supporte mieux ce qui arrive à mes fesses.

Enfin passons, je me calme, je ramasse le martinet et je le remets sagement à sa place.

Monsieur me regarde. Satisfait que je reprenne le dessus sur moi-même. Sachant de passer quelques jours sans le moindre incident avec une isabelle de plus agréable. Il lève le pouce. Petit geste gagnant. Pour l’harmonie dans notre couple.

Je reviens vers lui, un tendre baiser. Tout va bien à la maison et seulement mes fesses rouges témoignent du petit incident qui vient de se passer.

2 commentaires:

  1. Je te cite : "Sinon je vis avec la certitude que le martinet trouve son emploi à chaque fois que je m’écarte du bon chemin. Ce qui est plutôt rare, mais ce qui m’arrive tout de même environs deux fois par semaine. "
    Euh, dis-moi, 2 punitions par semaine pour mauvais agissements, je n'appelle pas cela une chose RARE ;-)

    Mais peut-être que ce n'est finalement pas assez pour toi ! :-)

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  2. Bonne question !

    Disons qu’on a essayé à nos débuts un rythme légèrement plus soutenu. Mais finalement je pense que notre vitesse de croisière est bonne. Cela fait quand même plus de 13 ans que nous sommes en couple…

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