mardi 29 mai 2012

83 Jeux de fessée à Berlin (fait divers vers 1886)


Non, je n'avais pas prévu de dédier cette semaine à la pudeur. Je prévois rarement quelque chose d'avance. Je me laisse inspirer par mon humeur de l'instant.

Un fait divers qui date de plus de 125 ans et qui concerne le sujet de mon blog. Et plus précisément le côté distractif de la fessée. C'est un extrait du livre :Les flagellants et les flagellés de Paris ; Charles Virmaître 1902.

L'extrait concerné se trouve dans un chapitre au titre évoquateur : « La Pudeur des Dames Allemandes » .

Il est largement connu que le mot allemand : « Gemütlichkeit » ne se traduit pas dans d'autres langues. C'est vraiment typiquement allemand. Seulement, il est bon à savoir qu'il décrit une ambiance quand tombent les masques, formalismes et étiquettes et chacun se donne tel qu'il est. Le moment idéal de parler fessée entre amis et amies proches par exemple. Ceci dit, on ne devient pas « gemütlich » avec n'importe qui...

« A cette époque, comme d'ailleurs très probablement aujourd'hui encore, existait à Berlin une société mondaine qui avait pris pour titre : « Gesellschafts Club Gemûthlichkeit (Club de Société La Bonhomie)». Les membres de cette association se recrutaient dans les hautes sphères de la société berlinoise... 

... on jouait à la main chaude. On tirait au sort le nom de celui ou de celle qui devait commencer et la petite distraction était mise en pratique comme d'ordinaire. La personne qui se trouvait sur la sellette se mettait à genoux, la tête cachée entre les jambes de l'une de ces dames, dont les jupons l'empêchaient de voir. Mais, au lieu de lui faire placer la main sur le dos, pour frapper dessus, on mettait à nu le derrière, soit en retroussant les jupes quand c'était une femme, soit en descendant les pantalons quand c'était un homme que le sort avait désigné. Une fois en position, tout le monde se mettait de la partie et c'était à qui frapperait le plus fort sur le pauvre postérieur qui, bien souvent, endurait un réel supplice, quoique les coups ne fussent portés que du plat de la main. »

Les flagellants et les flagellés de Paris ; Charles Virmaître 1902

2 commentaires:

  1. Carlos I d'Espagne (Carlos de Austria, Casa de Hadsburgo, un "germanique")roi entre 1516-1556 disait (il y a plusieures versions) "Je parle l'espagnol avec Dieu, l'italien avec les femmes, le français avec les hommes et l'allemand avec mon cheval" Votre article, par contre est une demonstration que la plupart de la philosophie moderne a son berçeau à la langue allemande par sa richèsse. Les moments de "Gemütlichkeit" sont vraiment magiques et seulement une langue si riche peut aider à exprimer l'idée. Le livre des flagellants et les flagellés est un veritable trésor.

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  2. Merci pour votre citation fort intéressante. Elle semble contenir (interprétation perso!) une subtilité concernant l'histoire des germaniques anciens qui plaçaient leur cheval avant leurs dieux, les autres hommes et même leur femme et qui occupe quand même la deuxième place. Alors parler à son cheval pourrait signaler : se confier vraiment, parler vraiment comme on a envie. Donc quelque chose qui rejoint la « gemütlichkeit ».
    Ceci dit, j'ai une petite anecdote perso et quelques précisions à ajouter sur les cercles berlinoises. Je pense le faire ce soir ou demain !

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