(Suite
de : Mon fantasme de fessée publique 1)
Du
moins en partie, concernant son fonctionnement. Toutefois accrochez
vous. Certains éléments sont complexes !
Je
pense qu'extrapoler un côté d'allumeuse dans un fantasme de fessée
publique, c'est passer à côté de son essence. Montrer ses fesses
devant des inconnus, être chopée sur le fait par son homme et
écoper d'une claquante punition cela se tient... dans un récit
pour échauffer le sang. En réalité, je ne cherche pas à séduire
une salle de conférence entière par ma nudité partielle. Et à
vrai dire que je sois avec ou sans jupe me semble un petit détail
sans importance primordiale et qui caractérise seulement une
modification de ces rêveries parmi tant d'autres.
Ce
qui me titille, c’est la situation « d'un juste châtiment »
sous forme de « déshonneur » devant un public non
initié.
Sinon
il serait plus simple de recourir à mise en scène à la maison
devant des invités ou dans un club.
Une
femme de tête qui se donne un mal fou pour une présentation
sérieuse de son sujet, subitement mise en évidence pour une faute
grave et qui reçoit à la surprise et au grand plaisir des
spectateurs une punition indigne d'une personne adulte.
Voici
une interprétation très peu connue, dans laquelle je me retrouve et
qui concerne une forme particulière d'inhibition intellectuelle.
J'entends par là le sentiment subjectif d'une limitation
fonctionnelle de capacités intellectuelles. J'ai le sentiment que je
peux mieux faire, mais quelque chose en moi fait obstacle. Je ne suis
pas contente du tout de moi-même et ce mécontentement éveille en
moi un sacre besoin de punition.
Alors
habituellement quand je me sens bouillonner intérieurement, je me
confie à mon homme qui m'écoute de manière impartiale (si, si il
met son envie de me fesser en arrière plan!) en décidant si je
mérité vraiment une punition ou pas. Punition non pas pour faute
commise dans ce cas, ne nous trompons pas, mais pour me calmer quand
il juge mon ambition démesurée. Et cela marche à la merveille chez
nous !
Une
inhibition intellectuelle n'est pas à confondre avec un déficient
intellectuel. Son caractère purement psychologique se manifeste par
une forme de déni plus ou moins volontaire de certaines
réalités...et qui me donne un air maladroite ou plutôt mal
informée !
Concrètement
cela se montre chez moi par des phrases comme :
Oh
là là, comme je peux être bête.
...qui
ne sont par conséquence pas dépourvues de sens comme peuvent
imaginer certains messieurs. J'insiste sur le fait de ne me donner
en aucun cas raison sous peine se s'attirer à coup sûr ma haine
féroce ! Déjà je me sens « handicapé » dans ma
réflexion, alors il vaut mieux éviter d'en rajouter.
Mais
non, isabelle, tu n'est pas bête du tout !
Voila
qui convient mieux. Bon, je quitte maintenant ce grand classique
souvent associé aux jeux de séduction de certaines dames.
Inhibition
intellectuelle ne veut nullement dire que autrui s'en rende compte.
Au contraire elle peut passer parfaitement inaperçu. La preuve dans
mon fantasme c'est moi qui va ouvrir la conférence. Non pas sans
avoir mis tous les atouts de mon côté en soignant mon narcissisme
(phallique). Je rappelle ma belle jupe crayon et mes escarpins
parfaitement cirés. La nature de la conférence aussi est
révélateur, la science, domaine humain par excellence qui cherche
la vérité objective. Or vérité et narcissisme font rarement bon
ménage. Alors moi toute fière autant de ma tenue que de mon
discours, subitement je me retrouve sans jupe devant mon public.
Expression flagrante de mes craintes depuis toujours que mon
inhibition intellectuelle se dévoile devant tout le monde.
... il (en parlant de l'inhibé intellectuel) vit à chaque instant cette scène humiliante. ... La libido s'investit massivement dans une mise en scène d'exposition au pilori, au milieu des lazzi sadiques d'une foule goguenarde. Non seulement il y a représentation par le contraire, c'est le sujet qui est vu insuffisant et non pas lui qui voit une petite fille sans pénis, mais aussi transformation de son angoisse en sadisme goguenard d'une foule qui le conduit au fin fond de l'humiliation. Remarquons la subtile transformation de l'inhibition intellectuelle en châtiment d'un quelconque crime. Notons aussi la sexualisation sous-jacente des liens sociaux qui sous-entend un tel fantasme. Par un tour de passe-passe, la blessure narcissique affirmée s'est transformée en punition d'un forfait de nature imprécise et confuse. Enfin, la société a été régressivement ramenée à une foule sadique dont il est l'objet passif...
La scène qui se profile est visuelle, sensuelle, la fessée publique n'est pas loin... doit-on alors ne voir en l'inhibé qu'un masochiste moral réussissant constamment et silencieusement à provoquer un Surmoi extériorisé, à contraindre ce dernier grâce à d'habiles provocations à des décharges érotiques vers son Moi ?
Pour
ceux qui intéresse l'explication analytique en détail, j'indique ma
source (page 829ff) :
Intervention
de D. Braunschweig et M. Fain au 32ème congrès des psychanalystes
des langues romanes ; 1972
L'extrait
cité se
trouve ici.
Il
livre à mes yeux des précieux indices pour des personnes comme moi
qui chérissent des fantasmes de fessée publique...pour
incompétences. Que ce soit pour fautes d'orthographes dans une salle
de classe ou pour une jupe oubliée dans une conférence importe
peu...le principe étant le même.
Également
- j'insiste particulièrement - une excellente lecture pour "l'éducateur chevronné en discipline domestique"...pour savoir mieux évaluer les situations qui
nécessitent une punition !
Recemment, il m'est arrivé ce genre de mésaventure au travail : une note rédigée pour convaincre mon patron du bien fondé d'une de mes initiative, J'y voyais une perfection..... Et puis le couperet..... Mon chef me dit Très bonne note rosalie .... Mais ... Il y a une erreur..... ( un mot utilisé pour un autre qui modifie tout le sens et rend mon initiative inutile.... Là au tel je le sentais sourire intérieurement.... Bien qu'il m'ai donné son accord de poursuivre .... Je bouillonne intérieurement .....Je
RépondreSupprimermériterais bien.... D'avoir les fessses comme la semelle des louboutins que je convoite tant
Ce genre d'aventure m'arrive souvent quand je fais preuve de suffisance déplacée à l'égard de mon travail,ou de mon attitude
Merci pour votre commentaire qui élargit bien mon sujet, Rosalie. Je suis toujours étonnée combien de fois le besoin ou du moins une forte envie de vraie fessée se fait ressentir en rapport avec des erreurs aux travail. Parfois même chez des personnes qui ne cultivent pas ce fantasme explicitement.
RépondreSupprimerVotre petit résumé donne envie de savoir plus. Un homme que l'on sent sourire intérieurement ; comme je connais cette situation qui me semble encore plus délicate à vivre que le monsieur qui se moque ouvertement.
Et ces contextes de suffisance mal placée. Là aussi je me sens concernée.
Puis plus jamais je ne verrais des Louboutins que je convoite bien évidement aussi de la même manière. Belle observation !