(Vers la Première
partie)
De l'expérience personnelle datant de
l'age d'adulte j'admets qu'une correction au Rohrstock fasse très
mal. C'est le but d'ailleurs. Mais en faisant un choix judicieux pour
une tige fine et souple mis à part une sacré brûlure dans
l'épiderme des fesses cela n'a rien d'une torture. C'est une
punition avec un goût du véridque, ni plus ni moins et qui me fait
hésiter de persister dans mes comportements blâmés. Puis il y a la
possibilité de grand spectacle quand quand mon homme plie la tige
pour tester sa souplesse ou la fait siffler dans l'air pendant qu'il
m'exprime un mécontentement pour mes mauvais comportements. Cela
donne une authenticité à la bonne discipline maison et tellement de
petits frissons induits par un discours bien choisi.
Nous ne tournons pas de films pour
personnes qui aimeraient vivre des émotions par procuration, alors
les choses se passent à notre rythme et je dirais que l'acte punitif
même serait franchement décevant aux yeux d'un public avide de
sensations et habitué au net. D'ailleurs nous ne souhaitons pas
« montrer » comment cela se passe chez nous. Notre
recherche est autre, très traditionnelle car elle vise
des résultats ...éducatifs. Hein oui, aussi bête que cela et
j'avoue avec une certaine fierté que j'affiche après une telle
médecine une conduite exemplaire pendant pas mal de temps.
Mais
n'oublions pas que c'est mon choix et les règles que je dois
scrupuleusement respecter sous peine d'une correction correspondent
aux exigences de mon besoin de punition.
Ce n'est pas ma faute qui justifie en
réalité mon châtiment, mais le fait que ce que je nomme ainsi éveille et nourrit mon besoin de
punition. Et seulement une fois mon derrière en feu je me sens
apaisée à nouveau. Soyons cynique jusqu'au bout, je fais partie des
personnes qui pour des manquements parfois vraiment ridicules se
languissent du père fouettard. Et si je commençais à détailler
mes faux pas qui m'ont valus des fessées, bien méritées selon mes
incohérences internes nous y trouveront aussi...le rôti brûle, la
langue tirée, le doigt d'honneur … la coupe de cheveux qui fâche
… ma vilaine main ... la tartine pas finie … les céleris
discrètement jetés à la poubelle. En gros rien de bien méchant.
Il faut par conséquence beaucoup de
recul envers son propre besoin de punition. De l'accepter avec
l'humour, de s'émerveiller de ses lubies et surtout un lâcher prise
pour ne pas le regarder avec une désapprobation rationnelle qui ne
fait que l'empirer en en faisant un terrain défendu propice aux
frustrations. Si je trouve mon compte de me plier sur les genoux de
mon homme pour un rôti brûle c'est mon affaire. Et si pour cette
raison on me prête une attitude de soumission envers un terrible
patriarche soit. Si pour cette raison on me prête de l'immaturité
soit aussi. Si on veut me considérer sans volonté propre, sans
jugement propre, sans libre arbitre, sans la capacité d'affronter
les conséquences de mes actes soit aussi. Chacun est libre de penser
de moi ce qu'il veut. Mais ce n'est pas pour autant que je dormirais
plus mal ou que j’arrêterai d'écrire...
...pour
les curieux et aussi pour les personnes mal dans leur peau avec leur
besoin de punition qui les dépasse. En montrant simplement par mon
exemple personnel que cela existe et les formes que cela puisse
prendre.
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