lundi 24 décembre 2012

246 Une punition, une vraie


(Un vieux texte qui me tient particulièrement à cœur et qui n'est plus sur le net depuis belle lurette. Chargé d'amour et de gratitude envers mon homme, merveilleux partenaire de vie, attentif à ma petite personne et Papa de plus tendre... pour notre petit rayon de soleil .)


Nous étions au retour d’un déplacement. La route était interminable, car il neigeait. Monsieur était obligé d’avancer à très basse vitesse.

Je suis de très mauvaise compagnie en voiture. Les vibrations me bercent, je m’endors souvent et je laisse faire mon homme. Il a horreur de cela.

Bien reposée et en pleine forme je m’amusais à mon réveil pour me changer la couleur du vernis de mes ongles. Monsieur ne supporte pas l’odeur du dissolvant. Je l’oublie toujours.

Arrête isabelle. Tu vois pas comme c’est pénible de rouler avec ce temps. Soit tu dors, soit du me prends la tête.

J’ai pensé :

Le pauvre. Il a raison. Je vais essayer de le distraire un peu.

Je commence à lui parler des mes nouvelles crèmes de jour. Le sujet ne le passionne pas trop aujourd’hui. Pourtant d’habitude il m’écoute. Alors je lui parle lingerie. D’un petit corset que j’ai bien envie de me faire offrir par lui. Mes phrases sont accompagnées de gestes démonstratifs.

Tu me déconcentres, isabelle.

Et moi, ne voyant que midi devant ma porte, je continue avec ma mauvaise foi.

Tu pourrais t’intéresser un peu plus à moi !

C’est dangereux avec cette neige, isabelle.
Bref sans le faire express je vite réussi à l’exaspérer. Quand il met le clignotant pour une zone commerciale, j’ai compris. Il compte d’acheter de quoi pour me corriger. Romantisme auquel je suis très sensible. Les punitions sur la route nous réussissent bien. C’est aussi un effet fulgurant garanti… plus tard à la maison.

Je suis trop bien lancée.

Cela te fera une pause, mon chéri. Et on profitera aussi pour faire quelques courses en même temps…J’ai besoin de produits pour filles.

Arrivés sur le parking d’un supermarché, Monsieur n’en peut plus. Ne voyant pas les chariots, il commence la recherche et je lui suis. Vu la neige, il me lance un petit :

Attend-moi, isabelle. Tu risques de glisser. Je m’en charge !

Je passe un petit moment à l’attendre et finalement je vois Monsieur avec un chariot devant l’entrée du magasin en regardant autour de lui. Visiblement il me cherche. Puis il me découvre là où il m’a laissée et se dirige vers moi.

J’ai voulu dire, attend moi au chaud, mon poussin. A l’intérieur du magasin. Pas ici dans ce froid de canard.

Voila un effet secondaire de la discipline domestique. M’a docilité et ma commodité s’amalgament. Je sais que je peux compter sur le sens pratique de mon homme. Quand il me donne une consigne, je la suis à la lettre. Sans la moindre réflexion. J’ai pris l’habitude dans les contextes qui demandent un sens pratique de me reposer entièrement sur lui. Mon attitude critique envers le monde qui m’entoure n’a pas cours en présence de mon homme. Je lui fais confiance à l’aveugle. Je peux avoir ma tête dans les nuages sans me soucier.

Nous avons beau à chercher : pas de martinet. Nous sommes un peu déçus.

Bref nous avons fait le reste de nos courses avant de rentrer à la maison. Je suis restée bien silencieuse, pour éviter d’agacer encore plus mon homme. Puis je me suis à nouveau endormie et Monsieur s’est tapé de nombreux kilomètres sans compagnie… Voila à quel point je vis notre discipline domestique sans la moindre angoisse. C’est un mauvais moment à passer, certes, mais j’ai des fesses dures. Sachant surtout que je ne cours pas le moindre risque que ma punition se transforme en séance de torture.

Mon homme avait très mal pris mon absence d’attention. Et l’envie de me punir le démangeait sacrement. Je ne puis lui donner tort, mieux j’approuve entièrement sa démarche. Mon nombrilisme sans limite me dérange réellement …les rares fois que je prenne pleinement conscience….


Alors à la maison notre canne a fait son apparition. Je pense qu’autant moi que lui, nous l’avions méritée. Lui en me l’appliquant, moi en la subissant. J’ai reçu une dose suffisante à mon niveau pour me remettre les idées en place et pour garantir à Monsieur quelques jours où mon attention à son égard ne se relâche pas. C’est du « chéri » à l’honneur du matin jusqu’au soir. Punition donc à mes yeux hautement bénéfique avec un mea culpa qui va au fond.

Malheureusement l’effet ne dure pas indéfiniment. Une semaine tout au plus. Ce trait de ma personnalité, mon égocentrisme, reste incorrigible à long terme.

Monsieur pour sa part ne perd ni l’espoir, ni sa patience avec moi. Ce sont deux de ses nombreuses qualités humaines que j’apprécie le plus.
Il voit les « petits soins » qu’il m’applique avec beaucoup de recul, on disant parfois quand je me frotte mes fesses  pour les soulager un peu :

A défaut d’arrêter définitivement de fumer, chaque petite pause est déjà ça de gagné. Pour tes mauvais comportements c’est pareil, isabelle !

Et comme d’habitude je suis en parfait accord avec la sagesse éducative de mon chéri adoré…

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