jeudi 4 avril 2013

312 Exemple de discipline domestique


Chéri prépare le martinet. Je rentrerai ce soir avec beaucoup de retard à la maison.

Commençons par une caricature qui au bout du compte n'en est pas vraiment une me concernant. Car après une tel retard, on me retrouve fidèle au cliché de la discipline domestique dans le bureau de mon homme, au moins déculottée, si ce n'est pas déshabillée intégralement. En me balançant sur l'accoudoir de son canapé, en train de pédaler avec mes jambes en l'air, en pestant et en suant à grosses gouttes pendant que mon fessier se prend un magistrale correction. Et bien souvent dans la situation que je vais décrire dans ce post, je me pose la question s’il est bien raisonnable d'éprouver un aussi fort besoin d'une main ferme, d'un martinet bien solide ou encore d'un paddle fait sur mesure, tout cuir et ciré régulièrement par mes soins. Quoiqu'il en soit, le fait de vivre avec un monsieur qui prend plaisir de surveiller de près l'éducation de sa petite femme me rassure énormément et contribue non négligemment à ma bonne humeur au quotidien. Même si parfois j'ai un peu de mal à m'asseoir.

Oh secours...

... femme soumise qui a osé de dépasser le couvre feu et qui paye maintenant pour son audace le prix fort. Non pire encore ! Femme d'un autre âge qui se plie sans brocher sous un régime de plus strict, imposé par son compagnon machiste. Couple étrangement soudé pour le meilleur ou - comme ici - pour le pire ?

Dans mes fantasmes concernant la fessée, il s'agit quasiment toujours de payer pour une faute, un mauvais comportement, une provocation. Une correction qui intervient pour quelque chose que mon irrationalité interne estime punissable. Recherche d'une sorte d'absolution sans rapport avec des idées religieuses et qui me laisse avec le plaisant sentiment d'un mieux dans ma peau, malgré mes fesses toutes rouges. En gros, un besoin de punition qui demande un apaisement - analoguement à une besoin d'amour classique - par un acte charnel. Voila, cela va me titiller de plus en plus et je vais devenir de plus en plus infernale, jusqu'à ce que mon chéri me montre ferment que j'ai dépassé les limites. Par un acte appliqué avec passion et sans excès. Parfois les registres sont tellement proches qu'il y a agréable confusion qui laisse apparaître la correction comme un authentique acte d'amour. Et à vrai dire, une fois mon derrière bien botté par mon homme, je ne manque ni de gratitude ni d'élan le plus tendre envers lui en lui soufflant quelques mots qui viennent du fond de cœur :

Merci pour cette correction !

Nous sommes dans un registre de femme active qui connaît les méandres de son désir et qui se crée des conditions idéales pour le satisfaire. Loin de la soumise qui se plie en quatre pour faire plaisir à son dominateur. Comme dit une certaine presse allemande (à juste titre me concernant) plus la dame est sure d'elle dans sa vie de tous les jours, plus son besoin de punition peut se montrer impérieux. Et là nous ne sommes plus dans le ludique, plus dans le pur fantasme, mais dans un contexte qui réclame une réelle punition. Pour mieux comprendre, voyons un peu les dessous d'un exemple concret de discipline domestique.

Je hais certaines réunions de travail !

Celles qui n'ont pas pour but de collecter des brillantes idées, mais celles qui servent au nombrilisme des participants. Avec mon non dit, de ne pas avoir le courage d'envoyer chi... tout ce beau monde qui se vautre dans l'autosuffisance. Pour me laisser voler du précieux temps de vie... sans exploser ! Oh lâcheté, pêché suprême qui est le mien et qui mérite sévère sanction. En réalité les choses sont moins simples. Mon sentiment d'impuissance (ou la limitation de ma toute puissance alternativement) ne peut pas se décharger sans porter atteinte à ma carrière professionnelle. C'est ici qu'intervient le besoin d'une soupape salutaire. Car en fait, il n'existe aucune solution à mon dilemme. A part la lâcheté que je me reproche, je ne suis ni fautive, ni coupable de quelque chose. Mais peu importe comment je tourne la situation, il y a une sacre tension en moi qui me ronge de l’intérieur. Nous sommes dans une affaire qui concerne l'amour propre et très loin d'une transgressions que l'on suppose habituellement comme raison de punition dans la discipline domestique. Sans rentrer dans les explications psychologiques, les fantasmes liés à l'amour propre (en gros ne pas être content avec soi-même, ne pas correspondre à son propre idéal) se distinguent sur de bien points des fantasmes de transgression (en gros ne pas obéir ce qui est ou que je crois attendu de moi). D'ailleurs la deuxième famille semble mal correspondre à notre époque et aux dames modernes outre que dans une mise en scène ludique. Je n'y crois pas dans la possibilité d'une discipline domestique se basant sur une structure patriarcale d'antan. Je ne peux que concevoir la DD moderne au service de la dame. Sinon selon moi elle ne durera pas longtemps...

Par contre la première famille de fantasmes, ceux liés à l'amour propre, qui impliquent une rage contre soi-même avec le souhait qu'une personne de confiance nous corrige à l'ancienne par une bonne et sévère fessée, ne me semble pas une constellation particulièrement rare. Et elle semble concerner des dames qui ne souhaitent pas forcement ni se soumettre, ni s'abandonner. Mais qui cherchent dans cette pratique un apaisement efficace de leurs propres exigences envers soi-même.

Alors pour ma part, rien que l'idée d'être attendue à la maison par un véritable « père-fouettard » et de devoir baisser devant ses yeux ma jupe et ma culotte me procure un frisson agréable. Un monsieur qui ne se laisse pas impressionner par mes excuses métaphysiques et qui pointe fermement sur les faits, mon retard pour le repas du soir... qu'il a préparé lui ! Puis le bienfait d'être grondée pendant un long moment dans une posture peu glorieuse, jupe et culotte/string baissée, les fesses en l'air avant d'être conduite dans son bureau pour la vraie correction, me donne la chair de poule.

Il en va de soi que gronder n'est pas d'être traitée de tous les noms. C'est plutôt un ensemble de questions plus ou moins rhétoriques qui tournent autour de la source du problème, mais en lui donnant une autre signification. D'un côté il est très important que mon père-fouettard adoré prenne au sérieux mes explications et considère mes reproches envers moi comme réelles. Tout simplement parce qu'ils sont réelles. Et voilà qui distingue cette situation d'un jeu récréatif. Au contraire d'une discussion disons thérapeutique il ne s'agit pas de trouver des solutions, des bons conseils sans utilité pratique comme me comporter moins strict envers moi-même, mon propre idéal etc. Pour cela je n'ai besoin de personne. Je le sait bien moi-même. Ce qui est demandé, c'est avant tout de déminer un terrain impraticable.

Qu'as-tu à me dire pour ce retard, isabelle ?

Je baisse les yeux.

Je suis désolée ! Aide-moi que cela ne se reproduise plus !

On imagine aussitôt que cette situation risque se de reproduire. Malgré une sévère correction. Et ce n'est pas d'en finir une fois pour toutes qui est demandé, mais de se sentir comprise dans son besoin de souhaiter clore l'incident par un claquante punition. De l'oublier jusqu'à ce que la vie quotidienne me mette à nouveau devant une réunion fâcheuse. Ce qui n'arrive pas tous les jours, car des réunions constructives existent heureusement. (Et ce qui arrive plus depuis que je suis maman au foyer!)

On comprend que ce genre de situation demande beaucoup de psychologie. Elle demande également que le « père fouettard » corresponde à certains critères, qualités humaines pour moi qui font fondre la dame. Pour ma part je me sens bien avec un homme compréhensif sans manquer ni d'autorité, ni de fermeté.

Je comprends tes arguments, isabelle. Mais un retard c'est un retard. Et tu sais parfaitement ce qui arrive chez nous dans ce cas ! Ça te fera beaucoup de bien.

Chez nous, comme cela fait cocon. Comme c'est romantique. De plus mon chéri sait imposer la punition comme une évidence parfaitement naturelle et surtout saine, me procurant un bien-être (et non un plaisir). En quelque sorte il cerne le vrai bienfait de la fessée, veut dire dans notre exemple un réconfort particulier et peu orthodoxe...qui me change radicalement les idées...

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