Chéri
prépare le martinet. Je rentrerai ce soir avec beaucoup de retard à
la maison.
Commençons par une caricature qui au
bout du compte n'en est pas vraiment une me concernant. Car après
une tel retard, on me retrouve fidèle au cliché de la discipline
domestique dans le bureau de mon homme, au moins déculottée, si ce
n'est pas déshabillée intégralement. En me balançant sur
l'accoudoir de son canapé, en train de pédaler avec mes jambes en
l'air, en pestant et en suant à grosses gouttes pendant que mon
fessier se prend un magistrale correction. Et bien souvent dans la
situation que je vais décrire dans ce post, je me pose la question
s’il est bien raisonnable d'éprouver un aussi fort besoin d'une
main ferme, d'un martinet bien solide ou encore d'un paddle fait sur
mesure, tout cuir et ciré régulièrement par mes soins. Quoiqu'il
en soit, le fait de vivre avec un monsieur qui prend plaisir de
surveiller de près l'éducation de sa petite femme me rassure
énormément et contribue non négligemment à ma bonne humeur au
quotidien. Même si parfois j'ai un peu de mal à m'asseoir.
Oh
secours...
... femme soumise qui a osé de
dépasser le couvre feu et qui paye maintenant pour son audace le
prix fort. Non pire encore ! Femme d'un autre âge qui se plie
sans brocher sous un régime de plus strict, imposé par son
compagnon machiste. Couple étrangement soudé pour le meilleur ou -
comme ici - pour le pire ?
Dans mes fantasmes concernant la
fessée, il s'agit quasiment toujours de payer pour une faute, un
mauvais comportement, une provocation. Une correction qui intervient
pour quelque chose que mon irrationalité interne estime punissable.
Recherche d'une sorte d'absolution sans rapport avec des idées
religieuses et qui me laisse avec le plaisant sentiment d'un mieux
dans ma peau, malgré mes fesses toutes rouges. En gros, un besoin de
punition qui demande un apaisement - analoguement à une besoin
d'amour classique - par un acte charnel. Voila, cela va me titiller
de plus en plus et je vais devenir de plus en plus infernale, jusqu'à
ce que mon chéri me montre ferment que j'ai dépassé les limites.
Par un acte appliqué avec passion et sans excès. Parfois les
registres sont tellement proches qu'il y a agréable confusion qui
laisse apparaître la correction comme un authentique acte d'amour.
Et à vrai dire, une fois mon derrière bien botté par mon homme, je
ne manque ni de gratitude ni d'élan le plus tendre envers lui en lui
soufflant quelques mots qui viennent du fond de cœur :
Merci
pour cette correction !
Nous sommes dans un registre de femme
active qui connaît les méandres de son désir et qui se crée des
conditions idéales pour le satisfaire. Loin de la soumise qui se
plie en quatre pour faire plaisir à son dominateur. Comme dit une
certaine presse allemande (à juste titre me concernant) plus la dame est sure d'elle dans sa
vie de tous les jours, plus son besoin de punition peut se montrer
impérieux. Et là nous ne sommes plus dans le ludique, plus dans le
pur fantasme, mais dans un contexte qui réclame une réelle
punition. Pour mieux comprendre, voyons un peu les dessous d'un
exemple concret de discipline domestique.
Je
hais certaines réunions de travail !
Celles qui n'ont pas pour but de
collecter des brillantes idées, mais celles qui servent au
nombrilisme des participants. Avec mon non dit, de ne pas avoir le
courage d'envoyer chi... tout ce beau monde qui se vautre dans
l'autosuffisance. Pour me laisser voler du précieux temps de vie...
sans exploser ! Oh lâcheté, pêché suprême qui est le mien et qui
mérite sévère sanction. En réalité les choses sont moins
simples. Mon sentiment d'impuissance (ou la limitation de ma toute
puissance alternativement) ne peut pas se décharger sans porter
atteinte à ma carrière professionnelle. C'est ici qu'intervient le
besoin d'une soupape salutaire. Car en fait, il n'existe aucune
solution à mon dilemme. A part la lâcheté que je me reproche, je
ne suis ni fautive, ni coupable de quelque chose. Mais peu importe
comment je tourne la situation, il y a une sacre tension en moi qui
me ronge de l’intérieur. Nous sommes dans une affaire qui concerne
l'amour propre et très loin d'une transgressions que l'on suppose
habituellement comme raison de punition dans la discipline
domestique. Sans rentrer dans les explications psychologiques, les
fantasmes liés à l'amour propre (en gros ne pas être content avec
soi-même, ne pas correspondre à son propre idéal) se distinguent
sur de bien points des fantasmes de transgression (en gros ne pas
obéir ce qui est ou que je crois attendu de moi). D'ailleurs la
deuxième famille semble mal correspondre à notre époque et aux
dames modernes outre que dans une mise en scène ludique. Je n'y
crois pas dans la possibilité d'une discipline domestique se basant
sur une structure patriarcale d'antan. Je ne peux que concevoir la DD
moderne au service de la dame. Sinon selon moi elle ne durera pas
longtemps...
Par contre la première famille de
fantasmes, ceux liés à l'amour propre, qui impliquent une rage
contre soi-même avec le souhait qu'une personne de confiance nous
corrige à l'ancienne par une bonne et sévère fessée, ne me semble
pas une constellation particulièrement rare. Et elle semble
concerner des dames qui ne souhaitent pas forcement ni se soumettre,
ni s'abandonner. Mais qui cherchent dans cette pratique un apaisement
efficace de leurs propres exigences envers soi-même.
Alors pour ma part, rien que l'idée
d'être attendue à la maison par un véritable « père-fouettard »
et de devoir baisser devant ses yeux ma jupe et ma culotte me procure
un frisson agréable. Un monsieur qui ne se laisse pas impressionner
par mes excuses métaphysiques et qui pointe fermement sur les faits,
mon retard pour le repas du soir... qu'il a préparé lui ! Puis
le bienfait d'être grondée pendant un long moment dans une posture
peu glorieuse, jupe et culotte/string baissée, les fesses en l'air
avant d'être conduite dans son bureau pour la vraie correction, me
donne la chair de poule.
Il en va de soi que gronder n'est pas
d'être traitée de tous les noms. C'est plutôt un ensemble de
questions plus ou moins rhétoriques qui tournent autour de la source
du problème, mais en lui donnant une autre signification. D'un côté
il est très important que mon père-fouettard adoré prenne au
sérieux mes explications et considère mes reproches envers moi
comme réelles. Tout simplement parce qu'ils sont réelles. Et voilà
qui distingue cette situation d'un jeu récréatif. Au contraire
d'une discussion disons thérapeutique il ne s'agit pas de trouver
des solutions, des bons conseils sans utilité pratique comme me
comporter moins strict envers moi-même, mon propre idéal etc. Pour
cela je n'ai besoin de personne. Je le sait bien moi-même. Ce qui
est demandé, c'est avant tout de déminer un terrain impraticable.
Qu'as-tu à me
dire pour ce retard, isabelle ?
Je baisse les yeux.
Je
suis désolée ! Aide-moi que cela ne se reproduise plus !
On imagine aussitôt que cette
situation risque se de reproduire. Malgré une sévère correction. Et
ce n'est pas d'en finir une fois pour toutes qui est demandé, mais
de se sentir comprise dans son besoin de souhaiter clore l'incident
par un claquante punition. De l'oublier jusqu'à ce que la vie
quotidienne me mette à nouveau devant une réunion fâcheuse. Ce qui
n'arrive pas tous les jours, car des réunions constructives existent
heureusement. (Et ce qui arrive plus depuis que je suis maman au foyer!)
On comprend que ce genre de situation
demande beaucoup de psychologie. Elle demande également que le
« père fouettard » corresponde à certains critères,
qualités humaines pour moi qui font fondre la dame. Pour ma part je
me sens bien avec un homme compréhensif sans manquer ni d'autorité,
ni de fermeté.
Je comprends
tes arguments, isabelle. Mais un retard c'est un retard. Et tu sais
parfaitement ce qui arrive chez nous dans ce cas ! Ça te fera
beaucoup de bien.
Chez nous, comme cela fait cocon. Comme
c'est romantique. De plus mon chéri sait imposer la punition comme
une évidence parfaitement naturelle et surtout saine, me procurant
un bien-être (et non un plaisir). En quelque sorte il cerne le vrai
bienfait de la fessée, veut dire dans notre exemple un réconfort
particulier et peu orthodoxe...qui me change radicalement les idées...
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