mardi 2 juillet 2013

363 Authentiques corrections sur les fesses


Peut-on en parler librement sans déranger... enfin ?

De cette appétence pour la fessée authentique, au premier dégrée avec la particularité qu'elle se passe entre adultes. Celle qui se veut punitive et qui intervient sur un méfait. Celle qui ne se veut pas érotique, ou au mieux qu'accessoirement. Celle qui ajoute harmonie et piquant à la fois dans mon couple et qui embellit notre vie de tous les jours. Grâce à un formidable travail de la presse féminine depuis des années et grâce à un grand exploit littéraire féminin récent (entre femmes on est jamais aussi bien servie que par soi-même), il faut vraiment vivre derrière la lune pour ne pas avoir compris que la fessée dont rêvent certaines dames n'a rien en commun avec la violence conjugale. Ni avec certains clips sur le net qui donnent parfois l’impression que deux marionnettes accomplissent une mise en scène pour des raisons pécuniaires. Les deux seuls éléments qui mettent un peu d’animation sont le bruit des claques et la réaction de la dame, enfin de son fessier. En gros une action souvent monotone, accomplie au rythme d'un métronome et qui est devenue un but en soi. Trop basique pour moi et complètement déconnecté de mon monde émotionnel. J’ai l’impression d’assister à une productions pour stimuler l'activité manuelle. Et bien que grande amatrice de fantasmes claquants, l’ennui s’installe vite chez moi. Je n'essaye même pas d'imaginer de vivre une telle scène en vrai. Sans autre enjeu que les variations autour de la sensation, l'action me parait personnellement dépourvue de piment et d’intérêt tout court. Ceci dit, c'est mon opinion strictement personnelle. Je comprend que d'autres personnes puissent éprouver du plaisir de manière bien différente de la mienne. Mon but consiste seulement à faire remarquer que le fantasme d'une vraie punition hante certaines personnes non pas comme prétexte pour tester de nouvelles sensations mais parce qu'elles ressentent un réel besoin de se faire botter le derrière pour se sentir par la suite mieux dans leur peau. Et ce désir me semble aussi légitime que celui qui recherche une certaines extase charnelle.

Je ne connais aucun témoignage féminin de fantasme d’adolescence qui décrit une approche purement « sensationnelle » de notre sujet. C’est seulement à l’âge adulte qu’apparaissent des témoignages en ce dernier sens. Comme si par magie tout contexte punitif aurait disparu. Je pense que si la dame ne l’exprime plus, cela ne veut pas dire que ce contexte n’existe plus. Peut-être qu’elle n’ait pas envie d’en parler pour une raison ou autre. Du moins pas à n’importe qui. Parce que aimer cette affection particulièrement cuisante pour une raison autre que « le plaisir » est encore difficilement admissible de nos jours.

Voyons un peu les modalités d'une telle punition. Il me semble que contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes, la dame ne souhaite pas forcement par ce biais se soumettre ou se sentir soumise au monsieur. Ni sexuellement comme dans les pratiques dominant/dominée, ni socialement comme dans la discipline domestique patriarcale. Le registre punitif cherche plutôt selon moi un apaisement d'une tension intérieure, d'un mécontentement avec soi-même pour des raisons les plus diverses. Si la punition se passe bien, il y a une sensation de mieux être dans sa peau qui s'installe et justement cette sensation peut tourner l'esprit vers des activités plutôt récréatives. Mais ce lien n'est pas systématique. Parfois il faut aussi un certain « décalage horaire » pour qu'il se mette en place. D'où l’intérêt du coin pour certaines dames ! Personnellement j'ai du mal à imaginer qu'un monsieur commence à me tripoter, voire demander plus sans que j'aie atteint mon « apaisement nerveux ». Au risque que je vais avec grande possibilité m'agacer parce que je me sens ... agressée physiquement. Non respectée dans ma manière d'être et dans mes désirs. Que l'on ne me méprenne pas. Je n'ai rien contre les activités qui mélangent récréation et savoureuses claques sur mon derrière. Mais dans ce cas évitons le registre « authentique correction ». Mettons les cartes sur la table et partons sur du ludique. Pour le dire encore plus clairement : Mélanger vraie punition et tripotage (voire plus) m'évoque justement un cadre de soumission forcée, veut dire de vouloir me rendre sexuellement docile par la douleur. J'aurais l'impression que l'on essaye de me briser. De me transformer en marionnette de plaisir d'autrui. Je n'ai pas non plus le désir ou le fantasme de m'abandonner sexuellement. Quand il s'agit de jouir j'aime une relation d'égalité et non pas un rapport de force. Alors mieux vaut séparer les registres avec moi.

10 commentaires:

  1. J'ai déjà dit qu'il m'arrivait d'avoir un orgasme pendant une fessée... mais il s'agissait bien d'une fessée érotique! Pas la fessée punition réclamée auprès de Simon parce que je ne me sentais pas très à l'aise avec moi-même et que j'avais envie qu'on s'occupe de mon cas avec sévérité et tendresse.
    Je comprends tout à fait l'idée de se sentir "agressée": il n'y a rien de plus désagréable qu'un partenaire qui n'est pas à l'écoute des désirs de l'autre! Vouloir à tout prix procurer une jouissance ou avoir une relation sexuelle sans se demander si c'est aussi le bon moment pour l'autre, c'est égoïste, qu'il s'agisse ou non de fessée.
    Quand Simon est puni, je vois assez bien quand il a besoin d'une fessée plutôt érotique ou plutôt punitive, et dans ce cas, je sais qu'il a besoin, lui aussi, d'un petit temps d'adaptation après sa déculottée, donc je retarde le moment de lui sauter dessus, pour parler en langage familier (pourtant, le voir déculotté avec des fesses toutes rouges en gigotant sur mes genoux, ça booste terriblement ma libido, croyez moi).

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  2. Vous faites bien de rappeler le versant de la personne qui applique. Idem dans la littérature on décrit le plus souvent les états d'âme de celle qui reçoit et on ne parle pas de la personne qui se charge de la punition. Étant pour ma part toujours celle qui reçoit, j'ai parfois tendance d'oublier les émotions de mon homme. Pourtant il a la « langue pendante », mais il sait trop bien ce qui se passe en moi. Puis il se fait un point d'honneur de rester correct pendant une punition justement pour ne pas gâcher un instant d'une telle intensité. Mais disons que l'avantage d'un couple qui fonctionne bien, c'est de pouvoir tout se dire et de prendre le temps nécessaire aussi pour essayer de comprendre son partenaire. Et comme il me semble, chez vous cela semble marcher à la merveille.

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  3. Danx notre coupe, nous faisons la différence entre les claques sur les fesses "pour rire" ou la "punition de la perversion" (prélude aux galipettes) et la fessée pour cause de mauvais comportement, sentiment de culpabilité, etc.

    Comme Constance, j'apprécie le spectacle du popotin rougi s'agitant (et laissant parfois entrevoir plus), mais le passage direct aux activités sexuelles s'accorde mal avec la contrition. Un peu après, oui.

    Nous avons parfois fait des exceptions à cette séparation, lorsque madame a voulu prolonger la fessée par une pénétration destinée à achever de rabattre ma superbe.

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    1. @ Pecan
      J'imagine que dans ce cas il s'agissait d'une faute assez lourde où votre orgueil avait été particulièrement coupable ?

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    2. La faute: du machisme.

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  4. Je pense qu'effectivement dans un couple en connaissant parfaitement le fonctionnement de son partenaire, il est possible d'improviser. Et tant mieux. Nous ne sommes pas des fonctionnaires de la discipline conjugale. Mais je pense également qu'il faut distinguer entre un besoin de punition par la fessée, une envie subite induite par la fessée et une punition sexuelle, style pénétration punitive. C'est là pour moi la charnière où on change de registre de fantasme. Mais encore, je n'ai rien contre le fantasme qui considère certaines formes de sexualité pénétrante comme punitive, mais ce n'est pas le mien.

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  5. Merci pour tous ces témoignages qui montre qu'une fessée punitive est recherchée "pour aller mieux". Il s'agit d'abord d'être en règle avec soi-même et souvent aussi d'un besoin d'assumer physiquement le comportement coupable qui a mis mal à l'aise. Je ne pratique pas la fessée dans le cadre conjugal mais dans le cadre du coaching et c'est aussi ce que recherchent mes coachées.

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  6. Surtout un grand merci pour vos commentaire, Monsieur Doumik. Je me souviens bien de quelques uns de vos textes anciens sur le coaching (la psychologie de l'adulte puni notamment) qui dénotent bien par le sérieux et la qualité de la réflexion du monde de la fessée rigolote qui hantait souvent les forums dans le temps. Le coaching me paraît une excellente idée pour ceux et celles qui pour une raison ou autre ne peuvent ou ne veulent pas mélanger relations intimes et discipline. Et je pense que la demande ne manque pas...

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    1. Je rougis de tels compliments venant de vous !

      En fait je ne pratique pas le coaching privé directif tant que ça. D’une part parce que ce n’est pas toute ma vie, seulement un délicieux jardin secret. D’autre part parce qu’il faut le faire sérieusement (même si l’on ne se prend pas au sérieux) et donc prendre tout le temps nécessaire pour être à la hauteur de la personne que l’on coach. Et paradoxalement, ce qui prend le plus de temps est de trouver la personne à qui cela convient après avoir écarté les fantasmeurs et les cinglé(e)s. Comme ce n’est pas connu, il n’y a pas une telle demande

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  7. Merci Monsieur Doumik pour ce petit aperçu de cette pratique qui est le coaching. Je trouve dommage que l'on ne trouve que rarement des discussions à ce sujet. Mais c'est peut-être justement l'aspect sérieux et surtout la subtilité de la construction de ce sérieux qui fait peur...

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