vendredi 11 octobre 2013

413 Liens de discipline domestique (83 ème édition)


La marche de la honte


L'expression indique habituellement une dame qui a passé sa nuit avec un monsieur et qui rentre toute seule au petit matin. La tenue quelque peu froissée, les cheveux en bataille et le maquillage coulé. Bon, effectivement le choix était mauvais, car un vrai gentleman, une fois satisfait, ne se retourne pas pour ronfler, mais propose à la dame de la ramener à la maison. Concernant notre sujet, il y a quelques similitudes. Cela peut comporter une jupe troussée et la culottes aux chevilles, en affichant un derrière qui a copieusement pris pour son grade. Mais aussi, comme montre la jolie illustration, une dame presque entièrement dévêtue, sèchement envoyée au lit, style:

Prend ta chemise de nuit et met toi au lit, isabelle !

L'effet sale gamine punie est garanti et pour ma part, il m'est arrivé de bouillonner de colère après avoir entendu mon homme prononcer cette phrase. Heureusement depuis pas mal d'années, il ne recourt plus à cette sanction, m'estimant « trop grande » pour me coucher si tôt.

Dans la marche de la honte l'accent se positionne sur la marche, sur le mouvement, sur l'action qui se distingue si bien du moment de recueillement au coin qui précède cette pénible parade.

Déjà il n'est pas très glorieux de se trouver dans un coin avec un sacré mal dans le derrière. Voila qui cause des mouvements involontaires, nerveuses du postérieur qui - selon mon homme - se montre bien expressif en donnant un beau spectacle. Hein oui, la poésie du coin vit de la présence d'un observateur ou du moins de l'imagination qu'il y en ait un. Il existe des hommes vicieux, comme mon chéri parfois, qui aime sortir de la pièce en toute discrétion sans que je puisse m'en apercevoir. Me laissant ainsi dans l'incertitude sur sa présence. Cela peut me rendre facilement furieuse, car je me trouve vraiment un air ridicule quand je dois garder une telle posture rien que parce que cela fait partie de ma punition. Sans mon spectateur favori, je me sens volée de ma récompense narcissique qui consiste dans l'effet hypnotisant de mon popotin tout rouge. Puis après le coin c'est toujours la marche de la honte. Car on s'en doute ou du moins je n'ai jamais lu en rapport avec notre sujet que le monsieur vienne en apportant un robe de chambre pour lever la sanction de la dame.

J'aimerais que tu gardes encore tes fesses un peu en l'air, isabelle. Ta peau a besoin de refroidir.

Ben voyons !


La marche de la honte c'est devoir quitter la scène sans applaudissements. C'est le point final pour clore un pitre spectacle dont je ne suis pas fière du tout. Enfin, on peut aussi considérer la sonorité d'une fessée manuelle ou avec paddle comme un long acte d’applaudissement pour mes mauvais comportements. Marche vers mon homme pour lui présenter mes excuses. Faire mon mea culpa, faire le tour de mon dérapage. Remercier mon homme pour la sévérité de ma punition. Avouer mon échec sur le bon chemin, avouer mon besoin de discipline pour marcher au pas. Exprimer ma gratitude envers mon homme pour sa vigilance. Marche de la honte, parce que je ressens ma remise en place parfaitement justifiée.

Tu ramènes le martinet à sa place mon poussin ?

Enfin ! Marche de la honte, dernier acte. Puis je vais profiter pour me glisser dans la salle de bain pour me passer une crème apaisante.


Voila qui pourrait être encore une suite de la marche de la honte, version publique. Un peu de Freud pour les nuls ? Peut-être ce grand monsieur est passé un peu à côté du médical, mais cela ne diminue en rien à mes yeux ses idées pertinents en matière de « tat wam asi », science enseigné par le sphinx qui concerne la « connaissance de soi ». Alors si cette situation vous fait frissonner autant pour une dame (avec ou sans les fesses rouges), autant que pour un monsieur qui accompagne la dame, nous ne sommes pas toujours dans un cadre d'attirance pour l'exhibitionnisme. Cela peut être aussi tout basiquement une constellation de mise à nu du fantasme, littéralement, devant autrui. Sorte de passage d’un fantasme secret au grand jour.


Il ne s'agit pas de Paul Newman, mais de Steve McQueen qui claque le derrière de la dame. Mais c'est un détail sans importance. Les deux sont crédibles dans le rôle d'un homme qui s'impose. Cela dénote du « softie » qui hantait mon adolescence et que l'on n'imagine pas se permettre une telle liberté avec une dame. Le softie, sans vouloir être péjorative, c'est le gentil type qui fait par sa douceur, sa sensibilité et sa capacité d'écoute le prototype du meilleur ami d'une fille. Malheureusement, malgré une large palette de qualités, il n'inspire pas toujours aux activités charnelles. C'est le macho qui s'oppose au softie. Le terme macho signifie à sa base rien d'autre que viril et un tel monsieur se caractérise par une approche plutôt, hmm disons conservative envers les dames. Seul le machismo incarne un monsieur qui pousse les stéréotypes à l'extrême. J'ai lu cela quelque part dans un truc allemand pour femmes. Ceci dit cette claque tombe comme un coup de fouet. Je ne m'y attendais pas. Elle doit être assez intense, car pas sa sonorité implique un tissu de plus fin qui couvre le derrière de la dame. Je connais bien ces claques et surtout leurs effets. Je les aime beaucoup en demi public, judicieusement choisi, par exemple dans une pièce avec la porte entrouverte. Tout le monde se doute, ce qui s'est passé sans toutefois prendre le monsieur pour une brute. Et moi je suis aux anges car mon cavalier a osé. Notons que cette sonorité bien particulière m'est familière depuis mon enfance et ma mère giflait uniquement mon père pour les claques mises sur son postérieur en public.

Je vous souhaite à tous et toutes un excellent week-end !
















2 commentaires:

  1. Coucou Isa!

    la "marche de la honte" comme tu la nomes, est un passage qui me tient a coeur dans une fessée et pourtant on n'en parle peu.
    On cause souvent positions, instruments, coins et Cie en oubliant souvent cet instant.
    Je pense que beaucoup d'hommes sont sensibles a cette marche, même si ils ne sont pas fesseurs car nous aimons voir les femmes marcher de dos.
    Nous sommes assez fasciné par la danse indolente que cela provoque ... Si en plus la marche est avec le bas du corps dénudé!

    Dans le registre de la marche de la honte, il y a aussi celle qui consiste a emmener la fautive vers l'endroit de la fessée en l'ayant déculottée auparavant,
    quitte a lui faire traverser plusieurs pièces dans cette embarrassante tenue.
    Dans certaines situations c'est particulièrement troublant et déstabilisant pour la punie.

    (Ton post m'a donné envie de ressortir une ancienne petite BD)

    Bon week-end Isa!
    Et soyez sage grande fille si vous voulez éviter d'embarrassantes parades! ;)


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  2. Tu es très subtil comme garçon, Jean-Philippe ! Je viens de comprendre enfin pourquoi je dois me déculotter très souvent au plus loin du bureau de mon homme. Rire.

    Petite confidence supplémentaire. Il est rare que je porte des jeans parce qu'ayant un fessier rebondi j'ai pu m'apercevoir déjà ado des « regards dans mon dos » visant justement la façon de bouger de mon derrière. Plus tard quand j'ai dû exercer la marche de la honte j'ai compris aussitôt où se trouvait le «  but éducatif ». Il y a un non-dit dans lequel je me sens fautive/responsable du trouble chez le monsieur et par conséquence rien que par ce fait je trouve ma fessée plus que justifiée.

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