mercredi 11 décembre 2013

443 L'odeur de la discipline

Encore un de ces sujets sentimentaux

Quelle surprise de découvrir le net le même modèle de brosse qui orne le coin vestiaire de chez ma belle mère. Sorte de signe de reconnaissance d'une vie vouée à sa famille et à un ménage parfaitement entretenu, valeur d'un autre âge et perdue de nos jours. Car - mais oui - dans le temps on brossait certains vêtements avant de sortir de la maison. D'ailleurs, n'oublions pas que martinet réglementaire si cher aux amateurs de sensations cuisantes, avant de se reconvertir dans l'éducation de derrières récalcitrants, servait a battre … les vêtements pour les dépoussiérer. Alors cette grande brosse, agréable en main et couverte d'un cuir lisse, monté comme il semble sur des coussinets d'air, sent bon la discipline. C'est le cas de le dire, notamment parce que ma belle mère utilise le même cirage qui me sert à la maison pour faire briller notre paddle et notre strap. Inutile de cherche une coïncidence. C'est moi qui l'ai copiée en suivant ses conseils, en utilisant une épaisse crème que l'on fait sécher avant de la faire briller avec un chiffon en laine. Puis mon inconscient a fait le reste en liant l'odeur si caractéristique à mes séances éducatives. Donc il me suffit de reconnaître quelque part cette odeur (ce qui est très rare) pour que mon cerveau se mette en mode « vilaine fille », très nerveuse et qui cherche à tout prix sa correction.

Ma belle Maman s'est toujours servie de cette brosse pour les vêtements. Par contre quant à mon homme et moi, l'envie de tester cette chose pour un autre usage a souvent hanté nos rêveries. Et à chaque fois que l'on accroche nos manteaux chez ma belle mère, on s'échange un regard qui parle en long et en large. Toutefois cette brosse ne semble pas d'une solidité à toute épreuve, ou plutôt elle ne semble par vraiment conçue pour un travail éducatif sur les fesses d'une grande fille comme moi. J'imagine bien cette jolie chose se casser pendant une mémorable correction. Fou rire de soulagement de ma part, car si vaisselle cassée c'est la …., l'instrument qui rend l'âme correspond chez nous à un effacement de mon ardoise. Mais nous imaginons surtout monsieur avec le manche cassé en main, accomplir son devoir de fils pour expliquer à sa très vieille maman par je ne sais pas quelle histoire à dormir debout comment cela aurait pu se produire. Pas évident qu'elle pensera à une correction conjugale sous son toit en son absence. Mais je me souviens d'une de ses répliques au tout début de ma relation avec mon homme quand je lui avait parlé des libertés de mon enfance et adolescence. Visiblement pas en accord avec mes parents sur certains points, elle s'est laissée aller pour exprimer son propre point de vue.

Les filles aussi ont besoin d'une éducation stricte !

Sous-entendu comme les garçons. Affirmation de plus sérieuse. Ayant eu d'entrée un fort courant de sympathie pour elle qui de plus a toujours été partagé, j'ai eu beaucoup de mal pour imaginer sa sévérité. J'ai également eu beaucoup de mal à l'imaginer jeune (une pin-up selon les photos que j'ai vu d'elle !), car elle avait déjà la soixantaine bien entamée à cette époque. Par contre j'ai pu me projeter sans mal dans la poésie d'une correction imaginée de la part de ma belle mère par le biais de photos de sa jeunesse ayant l'impression d'avoir affaire à une autre personne. Et j'ai toujours eu un faible (la fameuse odeur de la discipline n'y est certainement pas pour rien !) que mon homme me déculotte en son absence pour me corriger bruyamment dans le cadre où s'est passé son enfance. J'ai pu donc discuter à maintes reprises avec ma belle-mère, mon derrière fraîchement châtié et par conséquence très brûlant.

Vous ne tenez pas en place aujourd'hui, isabelle ! Et ce n'est pas la première fois que cela vous arrive....

En fait, rien ne lui échappe. Excellente observatrice comme son fils, je pense depuis très longtemps qu'elle se doute de mon faible pour la discipline corporelle. L'idée qu'elle puisse s'en douter ajoute un très agréable piment à nos discussions et je me sens vraiment bien chez elle dans s a maison qui sent si bien la discipline stricte.


9 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle !


    Une expression, si chère à nos voisins anglo-saxons, me vient à
    l'esprit : "Home sweet Home" . Chassez le naturel... il revient au galop !
    Bonne journée. Mac-Miche.

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  2. Home sweet home? Mais très certainement. Je tiens un blog de discipline domestique qui se rapporte à domus qui veut dire maison.en latin. Enfin pas n'importe quelle maison, mais indiquant plus précisément un pavillon individuel qui se distingue de l'insula, l'immeuble!

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    1. Bonjour Isabelle !

      Qu'il est bon de retrouver ses pénates après une journée de labeur et de soucis divers.
      Dans un autre registre, les prénoms. Les origines de certains d'entre eux ont un lien avec le loyer, l'habitation, le lieu de vie commune. Ainsi le prénom "Dominique" que les spécialistes disent formé de "Domus", la maison, et "niko" , le victorieux.
      Le mot latin "insula" (= île) a donné le mot "insuline" en Diabétologie (j'en sais personnellement quelque chose). Les médecins ont remarqué que le pancréas la secrétait sous formes de cellules individuelles, semblables à des îles et îlots (les fameux îlots de Langerhans) . D'où leur nom et dont l'épuisement conduisait irrémédiablement à l'apparition de la maladie. Mais cest un autre domaine... Excusez moi , Isabelle, pour cette énième digression. Sorry ! A méditer.
      Bonn'après midi. Mac-Miche.

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    2. J'ai une certaine méfiance pour les spécialistes qui expliquent un nom par des composants latins et grecs à la foi. La piste de « dominus », maître, me paraît plus propice et plus proche de sujet de mon blog. Enfin , je ne suis pas une spécialiste...

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    3. Fais nous confiance, Isabelle. Tu as raison de te méfier.
      J'avais étudié l'hagiographie de saint Dominique, par exemple, l'origine était clairement "dominus". En plus, c'était facile, pour s'adresser au Seigneur en latin, on dit "domine". Pas besoin d'être un surdoué de la métaphore filée au XIIIeme siècle: saint Dominique devenait l'envoyé du Seigneur!

      Constance

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  3. Casser des brosses, on a fait! Pas des brosses comme la tienne - d'ailleurs, j'ai connu l'usage de la brosse à vêtements chez mes grands-parents, mais la leur n'avait pas de manche. C'étaient des brosses à cheveux, mais en bois. En général, elles tiennent un certain temps, mais à force, finissent par se fendre en longueur.
    Cela nous est arrivé une fois chez mes parents. On a tout simplement éliminé les morceaux; les choses se perdent suffisamment souvent pour que personne ne trouvez étrange de ne pas trouver la brosse. Mais, dans sa gentillesse, Constance s'est sentie obligée de réparer le dommage, et à notre prochain passage, nous en avons apporté une neuve.
    'C'est en remplacement de celle qu'on avait cassée. Oui... euh... ben, c'est qu'elle est tombée et voilà...".
    Apparemment, mon père est resté très discret.

    Simon

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    1. Ne connaissant rien au brosses je prend bonne note. Et surtout je suis contente de ne pas avoir cédé à la tentation chez la belle-mère. Elle est très attachée à ses petits objets, car elle a passé beaucoup de temps pour les choisir un par un. Mais bon, je lis toujours avec plaisir que vous aussi, vous faites de petites bêtises. Cela donne un air tellement romantique à notre passion je trouve. J'aurais fait comme Constance d'ailleurs...

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    2. Tiens, une petite anecdote personnelle rien que pour toi.
      Le papa de Simon, sans connaître vraiment les fantasmes de son fils aîné, Simon, a offert à son fils cadet (le petit frère de Simon) une cravache pour la fête des enfants. C'était un gag, un faux cadeau pour que sa nouvelle relation avec sa petite copine commence bien. Le petit frère me l'a montrée, en me disant "tu as vu comme il est drôle mon père, bon, je la range".
      Parce qu'il n'avait pas l'intention de s'en servir.
      Sauf que j'avais vu où il l'avait rangée. Alors, un jour qu'il n'était pas là, je suis allée la prendre dans son placard et je l'ai cachée dans la chambre de Simon pour une petite fessée nocturne et discrète.
      (j'avais le droit, il est bien allé fouiner dans notre table de nuit la fois où il n'avait plus de préservatif). Sauf qu'évidemment, j'ai oublié de la remettre à sa place.
      Quelques semaines plus tard, à l'occasion d'un grand rangement dans sa chambre, et alors que j'étais venue taper la causette et regarder des vidéos stupides, il s'est interrompu et s'est mis à chercher dans son placard. Quand je lui ai demandé si je pouvais l'aider, il m'a dit "non... c'est juste que j'étais persuadé d'avoir mis là mon cadeau pour la fête des enfants, tu sais, ma... ma cravache. Et puis je la vois pas. Elle doit être dans l'autre placard mais je me souviens plus de l'avoir déplacée. "
      Pour qu'il s'arrête de chercher, j'ai été obligée de lui dire que c'était moi qui l'avait déplacée, et étouffer l'affaire en disant "c'était pour pimenter un peu...".
      J'étais morte de honte.


      Constance

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    3. Elle toute mignonne cette histoire. Je trouve de faire cadeau d'une cravache, même pour rire, c'est quelque chose de peu banal. Peut-être il y a un symbolisme de porte bonheur en dessous. Je comprends trop bien ta tentation de t'en emparer discrètement pour essayer. Mais comment peut-on oublier de la remettre à sa place ? Si ce n'est pas chercher la bâton pour se faire battre je ne m'y connais pas !

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