mardi 17 décembre 2013

445 Une correction au bureau paternel

Déculottée et dans la règle de l'art

Le mois de décembre dans ma région natale en Allemagne offre pour le plus grand plaisir de la population que l'on surnomme affectueusement les natures heureuse de merveilleux marchés de noël. Étant fraîchement en couple depuis quelques temps à la fin du dernier millénaire j'avais trop envie de partager ces jolies coutumes avec l'homme de ma vie. Nous avons profité des vacances de mes parents pour leur garder la maison. Et je me suis fait un plaisir de présenter à mon chéri les coups de cœur de mon enfance et adolescence. Cela concernait également le bien-être du corps. Au fond mon homme est terriblement pudique. Alors hors de question à cette époque par exemple de lui demander de faire du sauna en famille. Notamment que cela se fait - coutume allemande oblige – dans une nudité totale et la serviette sert seulement pour poser son derrière et non pas pour cacher certaines parties de son corps. De plus l'idée que mes parents découvrent et fassent d’éventuelles remarques sur mon entrejambe désormais lisse dans le moindre recoin, l’embarrassait au plus haut dégrée. Tandis que moi, j'étais follement amusée de le voir se dévoiler aussi guindé :

Voila qui t'apprendra de demander à une fille de se raser partout, partout...

Certes, nous étions à la fin des années 90 et il n'était pas encore coutume de se présenter de telle manière. L'épilation intégrale se concevait comme une expression de mœurs légères, utilisée par des dames très portées sur la chose. Et mon homme ayant eu un premier et excellent contact avec mes parents, avait vite flairé que cacher son penchant pour les pubis glabres sous un prétexte d’hygiène intime de plus rigoureuse aurait provoqué très certainement un fou rire général. Loin de moi de vouloir me moquer - outre qu'en tête à tête - de sa pudicité quelque peu trop exagérée à mon goût. De plus j'étais déjà au courant de l'éducation très stricte qu'il avait reçu, alors j'avais tout mis en place pour le mettre à l'aise.

Au mois de décembre il fait très froid dans ma région natale. Hors de question donc de se promener en plein air en bas et porte-jarretelles. Cela reste réservé pour l'intimité à la maison, pour la « gémütlichkeit » sorte d'état qui exprime bien-être et confort à la fois. Ma maman avait déjà pendant les quelques jours en commun remarqué mon changement vestimentaire. Moins de jeans et l'accent sur les robes et jupes. Ayant connu la grande époque des bas, il ne lui avait pas échappé que sa fille ne semblait jurer desormais que par ces petites choses d'un autre âge :

Trâgst du jetzt Strape isabelle (tu t'ai mise au porte-jarretelles, isabelle) ?

J'ai vu mon pauvre chéri se sentir subitement peu à l'aise à l'idée que ma mère devine ses petite faiblesses. Mais il a pu vite se rassurer par la suite de la conversation entre femmes (en présence des hommes) dans laquelle ma mère a raconté quelques anecdotes sur les bas qui filent ou qui se détachent au mauvais moment. Idem pour la petite ruse de réparer une attache cassée de jarretelle avec une pièce d'un « Pfennig », un cent allemand. Bref mon chéri a du passer quelques rudes épreuves pour se faire à l'esprit joyeux qui règne dans ma famille. Il n'a pas manqué non plus que ma mère me menace d'une fessée « auf de blanken » (sur le postérieur tout nu) comme cela lui arrive parfois pour plaisanter :

Dir gehört mal richtig der blanke versohlt, isabelle ! (Tu mériterais une bonne fessée, isabelle)

Oh oui, Maman ! Mais c'est mon chéri qui s'en chargera.

Bon, le chéri en question a failli s'étouffer devant son digestif sans encore être au bout de ses peines. Car le soir au lit, étant fort inspiré pendant toute une journée par les marques de mes jarretelles sous un jupe droite très moulante, il avait rudement envie de moi. Et moi de lui. Je ne sais pas ce qu'il avait imaginé. Peut-être que je me retienne au niveau sonore à cause de la présence de mes parents dans la maison ? Or, rien ne fut. Je me suis laissée aller comme à mon habitude pour accompagner dignement mes émois. D'où le lendemain matin les sourires en coin de mes parents. Enfin, ils me connaissent et se souviennent bien quand je passai jadis la nuit avec un petit copain à la maison. Parents cool, parents copains. Par contre mon homme – et c'est pour cela que je l'aime tant – n'est pas vraiment cool. Il y a des limites à ne pas dépasser avec lui, ce qui est au fond très rassurant. Alors j'ai vu ses yeux parler :

Jeune dame, dès que possible nous allons avoir une sérieuse discussion !

A suivre...

10 commentaires:

  1. Nous avons également commencé le "débroussaillage" du pubis de madame (et du mien) à une époque où ce n'était pas encore la mode. Après un essai irritant au rasoir, nous avons adopté la technique du ciseau; bien entendu c'est moi qui me charge de l'opération sur madame.

    Je trouve cela plus agréable au toucher et aussi pour ce baiser particulier que madame apprécie...

    Figurez-vous que son objection était "mais si je dois passer chez ma gynéco?".

    Et vous, Isabelle?

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  2. Ah je connais cette objection. Rire. Enfin un peu modifiée et venant de mon homme évoquant d'éventuelles examens chez un docteur. Il m'a donné à l'époque l'impression de tenir à ses poils comme Harpagon à ses sous. Puis il s'y fait, car je sais me montrer très insistante et maintenant il aime bien le tout lisse. Pour ma part je suis beaucoup plus décontractée. Pas d'angoisse devant la visite chez le gynéco parce que je n'ai pas de poil. C'est un soin que j'assume sans le moindre mal et vrai dire je me sens vraiment à l'aise depuis que je n'en ai plus du tout. Sans en faire une philosophie et sans prosélytisme... enfin si... dans mon entourage très proche et avec succès. Ceci dit je me suis servie du rasoir pendant des longues mois à nos débuts et il faut un bon coup de main pour éviter les irritations. Je comprends donc parfaitement vos réticences.

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    1. Je crois que je me suis débarrassé de cette objection au motif que sa gynéco est bien consciente qu'elle a une vie sexuelle. ;-)

      Moi j'aime bien la paire de ciseaux. Il y a chez nous un petit rituel périodique: madame doit s'allonger dans une position très révélatrice, je lui rabat le poil, puis je la lave (madame dit que c'est embarrassant mais qu'elle aime bien ça...).

      Je vous rassure, elle m'applique le même traitement (elle trouve plus esthétiques et douces les "parties" sans la touffe à la base...).

      Je m'amuse parfois (mais cela met un peu de temps avec la repousse) à faire un motif avec les poils du dessus du pubis, par exemple un triangle qui fait "flèche". Madame a là encore un peu protesté avec les histoires de gynéco, mais après tout elle n'y va pas si souvent!

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  3. Exactement ! Comme si un gynéco ne se doutait pas de la vie sexuelle de sa patiente. Mais disons que le fantasme (avec le frisson : non, je ne veux pas, j'ai trop honte!) de se présenter dans cette nudité particulière devant ce médecin me semble très répandu. Du côté de certaines dames, mais aussi de certains messieurs en imaginant la visite de leur dame. Étant ado, je me souviens de maintes mentions dans les journaux ou hebdomadaires qui racontaient sous mille et une variante la légende urbaine du gynéco qui rase ses patientes avant l'examen pour des raisons médicaux. Cela a été présenté le plus souvent sous forme de courrier lecteur. Et je dois avouer que l'idée de me faire raser avant l'examen de préférence par un monsieur m'a toujours fortement inspirée. Alors par conséquence je vous imagine trop bien en coiffeur inspiré qui aborde des jolies coupes de tout genre. Notons qu'il faut une certaine patience pour sculpter des belles formes. Sans parler du gazon anglais qui se cultive avec amour. Et j'imagine également le bonheur de votre dame de se trouver avec un mari aussi attentionné et au petits soins si j'ose dire... Réalisation d'un fantasme certes, mais avant tout moi j'y vois une belle histoire d'amour !

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  4. Je n'ai aucun mal à m'identifier à ton ami. Un peu de pudeur ! : )
    Autant je suis fasciné par des choses assez perverses sur le net (la fessée par exempel reste une pratique déviante, il m'étonnerait fort qu'il y ait une minorité à ne pas la pratiquer), autant la nudité en famille au sauna, les ébats bruyants quand les parents sont là... horreur !!

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    1. J'admets que mon homme n'a souvent pas la vie facile avec moi à cause de mon manque de pudeur. Surtout en famille. Au fil du temps il a réussi de s'habituer un peu. Mais bon le sauna familial c'est sa bête noire. Il préfère à tout prendre mes bruitages. Ce qu'il agace le plus c'est quand je suis pliée de rire à cause de sa pudeur exagérée.

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  5. Il y a des fois aussi où on pense qu'on peut se lâcher mais qu'on ne se rend pas compte que le père de son chéri s'était levé et prenait le chemin des escaliers pile au moment où l'orgasme arrive. Un exemple au hasard: moi. La porte de la chambre de Simon ferme mal, il faut passer juste devant pour descendre les escaliers et je n'ai entendu le grincement du parquet que quelques secondes après la fin de nos galipettes.
    Fort heureusement, le père de Simon n'était pas du genre à faire des réflexions salaces, même de simples taquineries. Il est resté super discret.
    Là où j'ai noté un haussement de sourcil involontaire, c'est la première fois où il a surpris Simon passant la main sous ma jupe, en propriétaire, tout en discutant avec lui. Là, il avait l'air de se demander si c'était toujours bien son fils.

    Constance

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    1. Ah ça, les bruits en maison de famill quand on pense être discrets...

      La main sous la jupe (ou simplement sur les fesses, par dessus le pantalon ou la jupe), je ne fais pas cela devant des tiers. Enfin, je l'ai peut-être fait devant des amis proches quand nous étions plus jeunes, mais je ne ferais pas cela devant la famille. Question de ne pas embarrasser les gens.

      Simon, vous méritez décidément la fessée!

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    2. @Constance : Tiens, je ne voyais pas Simon faire le tour du « propriétaire » en famille. Je ne sais pas d'ailleurs d'où me vient cette idée qui ne se base sur rien. Bon je constate avec plaisir qu'il vous arrive de faire de bêtises. Ne changez surtout pas ! Quant à mon père il sait se montrer assez discret aussi. Par contre ma mère c'est une autre histoire....

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    3. @Pecan : Rire ! Comme si Simon n'en recevait pas déjà assez de fessées. Moi je trouve la main baladeuse en présence d'autrui tellement mignon.

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