mercredi 30 juillet 2014

552 Quand ma maman me souhaite une fessée

Elle peut être très pénible, isabelle !

Je ne puis donner tort à ma Maman. A vrai dire je suis habituée à ce genre de réflexions aussi par d'autres personnes. Surtout quand on commence à me connaître un peu. Je passe sur ma réputation étant d'ado et plus tard en jeune célibataire. Ayant eu successivement et parfois simultanément à ma disposition mon Papa et ses amis, mes grands frères, mes amoureux dès la maternelle, mes princes charmants, puis depuis plus de 15 ans mon chéri, je n'ai pas jugé utile de perdre mon temps pour apprendre toutes ces occupations et taches que j'imagine réservées à la gente masculine. Il en va donc de soi que pour moi qu'un homme, « un vrai », décharge la dame de ce qui est indigne d'une « vraie dame ». De tout ce qu'elle n'a pas envie de faire. Porter les courses, déboucher un évier, sortir la poubelle, dégivrer un pare-brise, vérifier la pression des pneus, installer et mettre en route tout genre d’électroménager. Sorte de raisonnement issu tout droit de mon inconscient et par conséquence mon désir véritable qui s'oppose à la vision d'une femme de nos jours. Il allait donc aussi de soi pour moi de trouver un partenaire de vie correspondant à mes critères. Heureusement les messieurs partageant « mes valeurs » ne manquent pas. Et comble de bonheur cela se conjugue bien souvent avec une réelle galanterie à toute épreuve. Sans parler d'une grande patience et une gentillesse qui appelle l'abus. Or c'est là précisent qu'intervient encore mon inconscient qui souhaite mes abus sanctionnés de la manière particulière qui est le sujet de mon blog. Et gare au trop gentil monsieur qui ose me priver de mes limites. Mon irrationalité qui prend parfois le dessus sur ma rationalité, surtout dans mes accès de colère, risque non seulement de ne pas considérer comme un « vrai homme », mais en plus de le lui dire. Bon, là je ne suis pas fière de moi du tout, mais malheureusement cela fait partie de mes comportements. Retenons donc que la question du « vrai homme » m'importe beaucoup.

Alors quand je me sens quelque part en confiance et que je prenne par surplus un petit apéritif ou deux... il m'arrive de sortir mes théories concernant les « vrais hommes » au grand amusement de tout le monde. Ce qui me vaut outre des fou-rires (petite isabelle est pompette!)...

...une solide réputation de tête fesses à claques.

Fille précieuse et mal-habituée à la fois, maniérée dans ses gestes, dans sa tenue, dans sa façon de parler. Et il n'est pas un hasard que l’exaspération de ma mère à cause des comportements impertinents de sa fifille a pris très tôt, quelque part dans mon adolescence, une forme significative :

Dir gehört mal richtig der Arsch versohlt, isabelle !

(Tu mérites une bonne fessée, isabelle !)

Constat purement rhétorique. Je me suis demandée ô combien de fois si elle le pensait vraiment. Et cela me faisait toujours très drôle d'entendre ces mots de sa bouche sans que toutefois ne suive jamais le moindre geste en cette direction. J'ai dû attendre le couple avec mon chéri pour mettre lumière dans cette énigme. Un jour au tout début de notre relation, en passage chez mes parents, j'avais affiché un comportement particulièrement odieux envers mon pauvre chéri, trouvant qu'il ne s'était pas comporté en « vrai homme ». Versant « serviteur » de ce fantasme, je précise. Je ne saurais dire ce qui m'a pris de lâcher ainsi mon côté tyrannique dans le cadre familial. Ma mère, témoin de mes caprices, s'est tournée vers mon homme pour lui donner un (sage) conseil qui m'a laissée perplexe :

Da hilft nur eins. Ein paar tüchtige Hiebe auf den blanken...

(La seul solution, quelque bonnes claques sur le derrière tout nu !)

J'aimerais m'attarder un peu sur l'adjectif « tüchtige » qui décrit la nature souhaitée des claques (Hiebe). Admirons le riche contexte de ce mot :

-s'appliquer avec savoir faire et soin
-suffisant en quantité, proportions et intensité
-une prestation d'excellente qualité !

Visiblement ma Maman ne demandait « que le meilleur » pour sa fille ! En espérant que ses mots ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd. Et pour en être parfaitement sure que m'arrive ce destin qu'elle me souhaitait, elle insista ostensiblement auprès de mon homme :

Tu ne trouves pas ?

Voila un « œdipe à l'envers », ma mère et mon homme, tout un poème. Ces deux-là étaient faites pour s’entendre dès le début. Notons que ma mère montre pas mal de traits de caractère similaire aux miens. Ce qui me paraît normal. Par conséquence, elle aussi sait se montrer fort pénible. Je me pose alors la question si elle ne partage pas aussi fantasmes...

28 commentaires:

  1. bonjour Isabelle,

    "Telle mère, telle fille" me permettrais-je de dire, en conclusion du récit. Evidemment les parents veulent le meilleur des choses pour leurs enfants... Même les meilleures punitions ! Rires. Le courant passe entre votre compagnon et votre Maman. Chose rare, donc précieuse. Tout dépend de l'éducation qu'il a lui même reçu et accepté comme règle de vie commune. Et votre maman a trouvé un écho dans le comportement de votre compagnon. Vous êtes très protégée et en même temps libre de vos mouvements avec une certaine marge de manœuvre. Il pose un œil bienveillant sur vous, un peu paternaliste, si je peux me permettre. Votre maman a peut être deviné votre "jardin secret" et c'est pour cela qu'elle semble ironiser sur la question vis à vis de votre compagnon, le sachant sensible sur la question. Non ?
    Nos Mamans ont l'art de deviner les choses. C'est un des secrets de l'éternel féminin. Moi même, quant j'étais ado et que j'avais un devoir raté à faire signer par ma Mère (le plus souvent, car mon père était souvent absent pour son travail) , j'étais très embarrassé et ma Mère s'en rendait compte...S'ensuivait une explication et... une bonne fessée ! Mais je l'acceptais car c'était ma Mère.
    Merci pour cette enrichissante leçon de vocabulaire : nos voisins d'Outre-Rhin sont toujours aussi pragmatiques et rien n'est laissé au hasard. Voilà une qualité que j'admire. Merci Isabelle.
    Bonne journée. Mac-Miche.

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  2. Voyez cher Monsieur Mac-Miche, je me verrais mal passer ma vie avec un homme qui n'a pas le sens de la famille. J'adore les fêtes en famille, les petits chapeaux rigolos et les cotillons pour le jour de l'an, souffler les bougies sur le gâteau d'anniversaire, faire la vaisselle avec ma maman pendant que les hommes boivent le café ou papoter « maquillage » avec ma maman quand les hommes bricolent pour le bien de la famille.

    Disons aussi que ma maman est peut-être plus au courant de mes jardins secrets que je laisse apparaître dans mes textes. Et aussi que nous ayons certains jardins secrets en commun. Qui sait ?

    Nietzsche a dit que « ce qui demeure secret chez le père, le fils le révèle ». Il me semble que cela s'applique aussi aux mères et filles...

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    1. Bonjour Isabelle ,


      Complicité et unité : voilà ma petite définition du couple et de la famille. Et l'amour avec un grand "A" se bâtit en partie sur ces deux piliers. Non ?
      Merci pour cette maxime de Nietzsche. Excellent sujet de réflexion.
      Il peut s'appliquer au caractère souvent. Et peut -être même dans le domaine du choix du métier éventuellement. Il arrive parfois que les parents incitent leurs enfants à embrasser une carrière qu'ils n'ont pu, pour des raisons diverses, choisir au moment opportun.
      Quant père et fils s'affrontent, c'est souvent la mère qui temporise et vice-versa, j'imagine. Amusante trilogie.
      Mac-Miche

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    2. (Je n'ai d'ailleurs pas assisté à cette scène entre mère et fille, que cette dernière m'a rapportée par la suite. Sa maman n'est pas cruelle au point de faire ce genre d'allusions devant des tiers!)

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    3. Vous me rendez curieuse là, cher Monsieur Pecan!

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    4. Voici l'histoire:

      Quand nous avions encore une vingtaine d'années (je ne sais plus si nous étions jeunes mariés ou "fiancés"), mon épouse était sans moi chez ses parents et se comportait de façon pénible. Je ne sais plus ce dont il s'agissait. Reste que sa maman a fini par lui sortir "Tu ne veux tout de même pas une fessée comme quand tu étais gamine?".

      Bien entendu, cette offre n'était pas sérieuse (enfin, nous ne savons pas ce que sa mère aurait fait si elle avait répondu "si, justement"...), mais mon épouse s'est sentie terriblement embarrassée. D'une part bien sûr parce que ça la renvoyait aux fessées pour cause de caprice ou désobéissance de son enfance, mais, de façon bien plus présente, au fait que c'était moi qui (à sa demande, hein) la remettait dans le droit chemin. Elle a eu une vision fugitive d'elle en train de recevoir la punition conjugale devant maman qui approuve.

      Nous avons cependant toujours caché à nos familles ces penchants. Nous venons de milieux où, dans notre enfance (rappel: années 70) il était admis de donner la fessée aux enfants, mais où l'idée d'appliquer la discipline entre adultes passerait peut-être pour de la maltraitance, et carrément pour de la perversion si c'était lié à la sexualité...

      Une autre fois, j'ai entendu une dame âgée inviter un jeune homme qui faisait des manières à faire moins de chichis "sinon je te mets une fessée". Là encore, il aurait été amusant qu'il la prenne au mot!

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    5. En Allemagne dans l'entourage où j'ai grandi, la plupart des enfants à partir d'un certain âge étaient au courant de l'autre signification de la fessée. Il arrivait donc parfois qu'un ado répondait à la menace d'une fessée du style : Vous ne seriez pas un peu pervers sur les bords ! Et je me souviens également de discussions avec mes copines sur l'attrait de quelques belles claques sur nos fesses par un prince charmant en rigolant de notre perversité pas bien méchante. Par contre la fessée conjugale, même sous son aspect coquin,  n'effrayait pas par un aura "pervers", mais d'un interdit du style : Une femme moderne ne fait pas cela !

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    6. À 23 ans on ne répond pas à une dame de plus de 60 "vous ne seriez pas perverse sur les bords!". ;-)

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    7. Entièrement d’accord avec vous Monsieur Pecan. Je n'ose même pas imaginer l'état de mes fesses en cas d'une telle réponse à ma mère ou autre personne digne de respect comme aime dire mon homme...

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  3. A vrai dire, je ne connais rien sur les affrontements entre père et fils. Mes frères ont pas mal d'années de plus que moi et ont quitté la maison quand j'étais encore enfant. Et entre moi et mon Papa cela a été toujours (et l'est encore) le grand amour. Il m'arrive même de m'installer encore sur ses genoux. Pour m’asseoir je précise. Peut étonnant donc que j'ai écouté attentivement mon Papa pour choisir un métier. Toutefois, il a su m'orienter au mieux selon mes goûts et capacités, sans vouloir que j'accomplisse une mission familiale impossible... rire !

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  4. Ce n'est pas Simon non plus qui pourrait apporter des informations sur les affrontements père / fils... Son père ne m'a jamais clairement dit que son fils méritait une fessée, mais j'aurais bien aimé, tiens. (Il a bien offert une cravache au petit frère de Simon pour déconner, quand le petit frère était encore avec sa copine). Par contre quand je lui ai expliqué que si on avait cassé la brosse, c'était en la laissant tomber, il m'a regardée avec un grand sourire narquois en mode "c'est ça, ouais. C'est quoi cette excuse ultra nulle".
    Si ça se trouve, il avait les mêmes fantasmes que Simon, à quelques détails près. (et bien sûr, je n'oserais jamais demander à belle-maman ce qu'il en était au juste).

    Constance

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  5. C'est troublant ce que tu raconte là, Constance. Cela fait un peu trop pour une pure coïncidence. Vu la situations assez analogue avec ma maman, je me pose la question à quel point il est possible d’hériter une partie de l'univers fantasmatique de ses parents...

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    1. Ou alors, c'est tellement répandu que ça se retrouve forcément partagé par les parents et les enfants. Mais c'est effectivement à creuser: à bien regarder, ma maman c'est adaptée assez vite quand j'ai commencé à parler de donner la fessée à Simon. Dès que j'ai précisé qu'il ne s'agissait pas d'infliger une douleur physique, et encore moins morale, durable, c'était comme si ce dont je parlais était parfaitement normal.

      Constance

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    2. (Isabelle, la plupart de mes messages partent au spam?)

      Je vous admire pour votre courage d'en parler à votre mère, Constance - était-ce volontaire ou suite à un accident?

      Nous avons toujours éviter de faire des allusions trop claires devant nos familles et ne savons pas comment elles réagiraient.

      Mon épouse se demande ce que sa maman dirait... et ça pourrait aller de l'agitation sur le thème "ça ne se fait pas!" à "tiens, comme dans ce livre dont on a parlé?" et à "continuez comme ça, ça lui fera du bien".

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    3. Constance, votre maman sait-elle que Simon vous rend la pareille?

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    4. Boh, je n'ai pas eu besoin d'un courage particulier. Je parle de beaucoup de choses avec ma maman, un peu comme Isabelle - la fessée mise à part pour elle - avec la sienne. Ma mère a ses défauts mais elle a toujours été à l'écoute.
      Avec ma mère, ou avec celle de Simon et avec son petit frère, nous nous sentons "libres". On ne va pas se donner la fessée devant eux, mais si j'ai envie de mettre ma main dans la poche arrière de Simon, je le fait, et pareil pour se mettre des tapes gentilles sur les fesses.
      A bien y réfléchir, je me rends compte que j'en parle pas mal: à ma mère ou à mes copines. Elles ne connaissent pas le blog mais elles savent que j'ai un tape tapis, une cravache et autre. Et ça ne les bouleverse pas plus que ça.
      Il arrive parfois que, en échangeant des remarques de style "tu as été très vilain, je vais devoir sévir", ou un simple "j'ai hâte qu'on aille se coucher, tiens" on entende le petit frère de Simon nous dire "ça va, vous vous contrôlez ou je dois sortir de la pièce?".
      Mais il n'est pas choqué du tout. Au contraire.

      Constance

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  6. Pour Constance :

    Je pense que tout est une question de bien expliquer. Après tout nous restons dans un registre qui est nuisible pour personne et qui plaît aux deux partenaires.

    Avec ma Maman ma barrière psychologique se trouve au niveau de la fessée. Dans le sens de lui en parler aussi librement que pour les autres pratiques. Que ce soit pour l'épilation intégrale, la lingerie sexy, les sucettes, les joies de la petite porte au sens large, la masturbation etc. Je crois que ma mère ne prendrait jamais au sérieux notre discipline domestique et y verrait toujours une sorte de caprice de ma part et une légitime reparti de la part mon chéri.

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  7. Pour Monsieur Pecan :

    Pourtant j'ai bien vérifié les spam... Enfin, je constate pas mal de problèmes sur blogger dernièrement...

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  8. Pour notre part, nous évitons les allusions explicites devant la famille et ne faisons que des remarques à double sens, ou du moins dont le sens véritable ne viendrait pas à l'esprit spontanément.

    Je me rappelle par exemple une fois ma maman était chez nous à dîner et que je ne me sentais pas bien, elle a dit que peut-être je "couvais" quelque chose et m'a demandé si j'avais de la fièvre. Mon épouse a alors dit "nous vérifierons ça, vous avez raison... et il prendra du paracétamol si besoin". Ma maman a dû comprendre cela comme "mon grand benêt de fils a besoin que sa mère ou sa femme lui disent de prendre soin de lui-même", alors qu'évidemment cette vérification se ferait de la façon la plus infantile et que le paracétamol pourrait bien prendre la voie graissée par le thermomètre.

    Elle s'est parfois permise des remarques plus explicites devant des personnes qui nous ne reverrions pas. Par exemple, à l'étape d'un voyage en voiture dans l'ouest américain où je m'étais montré un peu pénible et que j'avais expliqué ma mauvaise humeur par un ventre "chargé", mon épouse s'est arrêtée à un drugstore et m'a annoncé en anglais devant le caissier qu'elle me donnerait mon traitement dès l'arrivée au motel. Nous devions d'acheter des cachets, un nécessaire à lavement et un petit pot de vaseline (je ne sais plus s'il y avait aussi un thermomètre). Autant vous dire que le traitement fut administré par les deux bouts...

    Elle me met parfois la main aux fesses (voire au "devant"!) mais à condition qu'il n'y ait personne de trop proche et qui puisse être offensé. Un de ses jeux est de le faire discrètement en présence d'autres personnes, de sorte que cela soit hors de leur angle de vision.

    Pour la fessée, nous nous lançons parfois des regards de reproche, éventuellement accompagnés de remarque du style "tu as été bien imprudente", "what a NAUGHTY girl", "ce n'était pas gentil", "tu es bien agité". Ceci annonce un panpan-cucul plus ou moins "disciplinaire" suivant les circonstances, dès que nous serons tranquilles.

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  9. Peut-être que la plus belle réplique "fessée" en présence de la famille était de ma part lors d'une visite dans ma belle-famille aux États-Unis.

    Il faut que je vous dise que madame, plus jeune, avait un problème chronique de prudence, singulièrement au volant.

    Madame manœuvrait avec la voiture, je lui ai dit de faire attention derrière, elle me répond "I'm fine"... et rentre dans un mur. Un peu de tôle froissée, ce n'est pas grave mais c'est un peu énervant.

    Nous rentrons chez sa maman et racontons l'affaire. Sa maman lui fait remarquer qu'elle rougissait de son imprudence, et là j'ai dit "oh yeah she's so cute with her red cheeks". Au sens propre, c'est juste "oh elle est mignonne avec ses joues rouges", mais au sens figuré, "cheeks" peut aussi désigner les fesses... Et effectivement, quelques jours après (le temps de repartir de la belle-famille), elle a eu le derrière bien rouge ("mais je le mérite" a-t-elle dit).

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  10. Et celle-là, mon épouse à propos des pantoufles dans nos bagages, devant sa sœur: "slippers are always handy".

    Oui, les pantoufles, c'est pratique... et pas que pour marcher. Nous évitons d'emporter des instruments trop "évidents" en voyage, s'il y a un risque qu'un douanier / agent de sécurité / femme de ménage / gamin fouineur y mette le nez... Mais des pantoufles?

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  11. En vous lisant, cher Monsieur Pecan, vous semblez vraiment avoir trouvé avec votre épouse une parfaite structure de DD réciproque. Évidement je trouve votre petit monde séduisant, car vous restez dans le registre bon enfant. Comme vous, nous sommes aussi très discrets en public, à l'exception en voyages. C'est toujours mon homme qui conduit et quand il me trouve mauvaise passagère, veut dire que j'ai réussi à l’exaspérer, il aime bien s’arrêter quelque part pour me corriger sur le champs.
    Je me demande si votre belle famille ne se doute pas de votre petit ménage. Il m'arrive aussi de lâcher parfois des perles sans le vouloir et le regard de ma famille parle en long et en large sans toutefois tomber dans l'indiscrétion. Je crois que notre fantasme pousse à quelques aveux malgré soi...mais tout est une question de quel aveu devant qui!

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    1. Nous espérons avoir été suffisamment discrets, même si au début un certain enthousiasme a pu nous amener à des taquineries. C'est devenu plus difficile avec les enfants, dont nous ne voulons pas qu'ils apprennent nos loisirs un peu spéciaux!

      Mes beaux parents sont un curieux mélange de coincé et de 68-ard (elle est curieusement libérale pour quelqu'un venant d'un pareil milieu mais il y a des choses qui se font et des choses qui ne se font pas!). Il est difficile de savoir ce que ma belle-mère penserait; et elle ne pouvait certainement pas aborder un sujet aussi inconvenant sur la base de quelques phrases à possible double sens égrenées au fil des années.

      Vous savez, tout peut finir par prêter à confusion. Peut-être que la dame (une amie de ma famille) qui a parlé de fessée à mon cousin trop "chichiteux" à son goût avait dans le coin de la tête l'envie de lui en mettre une?

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  12. Je vois un peu l'ambiance. Ce que vous dites, me rappelle ma propre belle-mère qui est peut-être de la même génération que la votre. Pour sa part, quand elle fait allusion à la fessée, il s'agit bel et bien d'une punition censée de corriger un mauvais comportement.

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  13. Bonjour Isabelle,

    Depuis que j’ai lu votre billet et que je peux y réfléchir, je ne cesse de me poser la question : que sait et plus encore, qu’a pu deviner ma mère de notre vie intime ? Je profite d’un passage au bureau dans le but de vérifier s’il n’y a pas de courrier ou de message urgents à traiter, pour mettre par écrit l’état actuel de mes réflexions, en me bornant à quelques souvenirs, caractéristiques selon moi !

    Dans les jours qui avaient suivi mon embauche pour être sa secrétaire, j’avais dit et répété à ma mère combien je le trouvais exigeant et sévère, prêt à faire refaire le travail pour qu’il l’accepte, prêt aussi à sanctionner tout manquement. Elle m’avait plusieurs fois morigénée, estimant que pour la gamine qu’elle estimait que j’étais encore en dépit de mes 20 ans, il s’agissait plutôt d’une excellente école de la vie et de ses difficultés et que je devais lui en être reconnaissante. Puis, comme vous le savez, je suis devenue la compagne de mon patron. Mes parents l’ont connu, et j’ai constaté avec les années, je ne dirais pas une complicité, mais tout au moins de plus en plus de compréhension et de respect mutuels entre ma mère et lui, ce qui peut d’autant plus facilement se comprendre qu’ils n’ont qu’un an d’écart. Tout ceci explique sans doute qu’elle n’ait jamais paru choquée, ni même surprise, de l’avoir entendu parfois dire à mon propos qu’il « est mon Seigneur et Maître ». Je pense qu’elle est surtout très contente qu’il soit là pour me guider et me protéger.

    Elle a su assez vite certaines choses intimes me concernant. Par exemple, le jour de mon mariage, en m’aidant à m’habiller, elle a découvert non seulement mon épilation intégrale, mais aussi que je ne mets plus jamais de culotte. A ce propos, si l’hiver je porte à la place un jupon, j’apprécie beaucoup l’été mes robes ou jupes longues qui passent en machine et me permettent de m’en dispenser ! De même, elle a rapidement su que j’ai à faire régulièrement mes exercices de gymnastique périnéale, et je lui ai montré les boules que j’utilise à cet effet.

    Ce qui est peut être plus caractéristique, c’est ce qui eut lieu il y a une dizaine d’années : un été, mon père devait être en déplacement, ma sœur Dieu sait où, et ma mère était invitée à profiter de notre piscine. Certes mon mari comme ma mère étaient en maillots de bain et j’ai crû intelligent d’en faire autant. Or, ma mère savait déjà que mon mari trouve que la tenue qu’il préfère pour moi est la nudité totale lorsque rien ne s’y oppose, elle n’a donc pas été étonnée que je sois rappelée à l’ordre et que je doive me débarrasser séance tenante de mes « oripeaux ». Pour avoir de plus émis quelque objection, je fus sanctionnée le soir même ! Quoiqu’il en soit, depuis je me le suis toujours tenue pour dit. C’est ainsi que mardi dernier où nous avons pu bénéficier d’une belle journée (il pleut vraiment trop souvent en ce moment !), ma mère était présente quand mon mari s’est amusé à me donner quelques tapes amicales mais sonores sur mon derrière nu, et ce n’était pas une chose nouvelle. En riant elle l’a encouragé à ne pas hésiter à me fesser si je le mérite…

    Je ne me souviens plus si ce fut moi ou ma mère qui lui dévoila pour la première fois qu’il m’arriva enfant, et à ma sœur également, d’être fessée par mon père, mais en tout cas, j’ai le souvenir qu’elle le lui confirma à l’occasion de conversations sur l’éducation. Je crois me rappeler qu’également, il lui a dit que la menace du martinet avait pu ramener ses filles dans le droit chemin. Ce dont je suis presque sûre ou du moins je le crois, c’est que ma mère n’a jamais vu le martinet « familial » qui est enfermé dans notre chambre, et je pense également qu’elle n’a jamais observé de marques « résiduelles » sur mon postérieur, mon mari évitant d’en provoquer. Et elle n’a vu de mes bijoux intimes que les plus « décents » !

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  14. Merci pour ces belles réflexions, Christine. J'aimerais d'abord intervenir sur votre expression « mon Seigneur et Maître ». je trouve que tout dépend comment on en parle. Par exemple chez mes parents l'équivalent allemand de cette expression passerait très bien. Seulement me connaissant personne croirait à une soumission de ma part. Cela donnerait plutôt l'impression d'une taquinerie. Enfin, je suppose que vous parents vous connaissent très bien. Il savent donc évaluer vos propos à leur juste valeur.

    Je ne vois aucun mal que votre mari insiste sur votre nudité dans votre piscine en présence de votre mère. Le mien insiste bien que je finisse mes plats chez mes parents comme chez nous. Et ma mère n’arrête pas de féliciter mon chéri pour avoir résolu mes problèmes alimentaires. Peut-être votre mère (en analogie avec la mienne) se réjouit tout simplement de vous voir épanouie en présence de votre mari, alors elle passe sur des détails quelque peu fantaisistes. En vous lisant je trouve une grande ouverture d'esprit à votre mère. Et je pense également que votre capacité de parler si librement de vous n'est peut-être pas un hasard, mais un fruit de votre éducation. Loin de moi de juger les parents stricts comme c'est à la mode depuis quelques années. Mon blog ne se veut pas moraliste et moralisateur (enfin parfois certaines opinions sectaires m'échappent...), mais un lieu pour mieux comprendre le fonctionnement de nos fantasmes et modes de vie réciproques.

    Merci pour les oripeaux. J'adore cette expression que je ne connaissais pas. Je pense que vous en doutez que votre allusion sur vos bijoux intimes m'intrigue. Mais vu que je n'ai pas encore consacré un post à cette thématique, je me garde bien de poser des questions.

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    1. Chère Isabelle,

      De passage au bureau (entre nous, quel temps affreux pour un mois d’août ! quand on pense qu’hier au soir, j’ai apprécié la flambée dans la cheminée du salon …) j’en profite pour réagir au premier paragraphe de votre réponse et essayer de lever une éventuelle ambiguïté.

      Il n’y a pas de ma part, de notre part dans notre vie de couple, de référence au BDSM. Pour le dire à la façon des jeunes, ce n’est pas notre « trip ». Mon mari ne m’attache pas, il ne prend pas de plaisir à me faire souffrir (ni moi non plus !), il n’y a ni sadisme, ni masochisme.

      Simplement, en étant mon patron, il m’a évidemment dirigée professionnellement dès le premier jour, de la façon dont un patron doit diriger, guider son personnel, mais aussi le protéger, et qui n’interdit pas, mais au contraire encourage les facultés d’autonomie et d’initiatives sous réserve de savoir rendre compte. A partir du moment où je suis devenue sa compagne, sa nature, son caractère, ses goûts incontestablement, notre différence d’âge peut être, ont fait que la même façon d’agir lui est venue naturellement dans notre vie de couple. Cela s’est réalisé d’autant plus évidemment que moi-même, j’avais toujours rêvé de pouvoir me donner corps et âme et sans réserve à celui que j’aimerais, d’appartenir totalement, inconditionnellement, à mon compagnon, à mon mari, lequel aurait la charge, la responsabilité, de me diriger, de me guider, mais aussi de me protéger.

      J’ai eu la chance insigne de rencontrer cet homme ! Oui, il me dirige, oui, il me plait de lui obéir, d’essayer sans toujours y réussir d’être en tout temps et en tout lieu celle qu’il souhaite, mais aussi d’accepter sans réserve et comme une marque d’amour d’être sanctionnée lorsque j’ai failli. Ma mère, par ce que j’ai pu lui confier depuis toujours et parce que je suis sa fille, a toujours su je crois ce à quoi j’aspirais pour ma vie et qui se trouve maintenant réalisé. C’est pourquoi il me semble qu’elle n’a jamais paru étonnée que mon mari dise à l’occasion qu’il est « mon Seigneur et Maître », et qu’elle en comprend tout le sens. Tout au plus ne sait elle pas, du moins je le crois, comment je peux être châtiée corporellement lorsque je « mérite » une sanction et comme cela pût quelques fois m’arriver durant mon enfance, même si, comme je vous l’ai dit, elle peut plaisanter lorsqu’elle le voit donner quelques bonnes tapes sonores sur mon fessier nu exposé sans pudeur et même l’y encourager !….

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  15. Chère Christine,

    en vous lisant depuis pas mal de temps, loin de moi d'associer la relation entre votre mari et vous au monde du BDSM. Au contraire, je trouve à chaque nouvel épisode de votre vie conjugale le plaisir de découvrir un univers bien particulier loin des clichés qui hantent le net. Je trouve également que le terme « naturellement » semble bien correspondre à votre couple. J'ai un peu l'impression que de nos jours on remplit la tête des jeunes filles avec tant idées comment on devrait se comporter en couple qu'une éventuelle culpabilité se porte sur les « tendances naturelles » qui attribuent à chacun des partenaires une certaine place. Il m'arrive de me faire critiquer parce que je passe sans scrupules le téléphone à mon homme quand il s'agit de propositions de tout genre. Que je lui laisse la dernière décision pour un achat important ou pour certaines grandes lignes de notre vie. Toutefois étant élevée dans la philosophie : le bonheur avant tout, je ne me heurte pas à la critique de mes parents qui regardent ma vie de couple avec beaucoup de bienveillance (et de l'humour) car ils me trouvent (presque) toujours rayonnante et d'excellente humeur. Bref pour dire que j'ai l'impression que l'on ne considère plus le couple de nos jours comme une aventure sur mesure de deux être humains qui s'aiment, mais comme une structure qui devrait être politiquement correcte loin des besoins des protagonistes. En gros une moralisme social qui a su remplacer le moralisme religieux d'une certaine époque...

    A vous lire je pense que votre mère semble être heureuse pour vous sachant que vous ayez trouvé ce que vous avez désiré. Peut-être reproduisez vous en quelque sorte sa propre façon ou son propre idéal d'envisager une couple ? Sanction corporelle ou pas, cela devient un détail secondaire. Car n'oublions pas que dans la discipline domestique (malgré l'aspect plutôt folklorique de mon blog), ce n'est pas la fessée seule qui fait le bonheur du couple, mais tout un ensemble de valeurs en perdition de nos jours...

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