lundi 20 octobre 2014

591 Une déculottée devant témoins ?

Quelle ambiance envoûtante

Je trouve ce petit film fort troublant. Loin du stéréotype de la fessée industrielle et loin surtout de certains massacres sur fesses blanches, toute la saveur réside dans une ambiance qui me permet facilement de me projeter. J'ai l'impression d’accompagner des personnes « tout le monde » dans leur vécu. Pas de fausse écolière en jupette, pas de culte du plastique parfait, pas d'attirail sexy, pas de risque de se trouver subitement au beau milieu d'une « œuvre » P avec des mains baladeuses. Peut-être pour ces raisons il y a dès le début... .

..une atmosphère de vraie punition qui s'installe.

Combien de fois quand je fais du coin, je m'imagine dans mon dos un discret public. Pas une de ces ambiances « fessée pour rire », mais de petites moqueries, chuchotées avec quelques timides rires étouffés. Cette sensation que le public aussi se sent en quelque sorte gêné par une situation peu commune. Une dame adulte obligée d'exposer ses fesses rouges, fraîchement châties devant deux autres dames. A croire presque qu'elle s'est rendue coupable d'une insolence ou action incorrecte envers celles qui ont le loisir de l'observer maintenant. Fâcheux incident, banal et quotidien qui prend subitement une autre tournure, car incivilité ne reste pas sans suite et se voit punie par ...

...un châtiment qui laisse une agréable l'impression que justice soit faite.

Personne ne souhaite vraiment du mal à cette dame, mais il y a une féroce l'envie qu'elle se prenne un bonne leçon. Malheureusement pas moyen (pour moi) de comprendre les dialogues qui sont dans une langue très nordique à la sonorité. Mais il est facile de suivre le fil de l'action. Rien ne me paraît surjoué et les réactions sont de plus crédibles. J'adore particulièrement l'air ringard, à moins que ce film date de pas mal d'années. Passons donc sur l'allure d'enfer du fesseur et cette coupe de cheveux qui me fait mal aux yeux. Passons aussi sur les chaussettes sales de la dame qui se fait corriger. Faux pas qui mériterait déjà tout seul une correction de taille.

Tu veux que je te soigne ta mauvaise langue, isabelle ?

Bref, je me verrais parfaitement comme public de cette scène. Par contre, bien qu'il n'y ait rien de bien méchant, je serrais fort embarrassée s'il s'agissait d'une punition me concernant. Un registre de ce que l'on appelle du masochisme social. N'ayons pas peur de la dénomination qui désigne une gamme de fantasmes (quand ils sont conscients) de recevoir de vraies punitions pour ses mauvais comportements. Parfois devant autrui. Excuses envers la personne lésée en fin de procédure punitive y compris. Pas besoin de mettre l'accent sur la douleur.

Le but me semble plutôt de créer une forte honte par les modalités de la punition.

Méthode ô combien efficace selon moi quand il s'agit de vouloir vraiment faire des progrès. Il suffit de me voir quand je sors de mon coin, les fesses très rouges et mon chéri attend mes excuses de plus sincères. Voila un défi de taille qui dépasse par son intensité largement les brûlures d'un derrière sous la main ou sous le martinet. Ou pire encore quand mon homme me demande de téléphoner par exemple à ma mère pour m'excuser de mon dérapage déplorable. Certes, personne ne parlera de ma fessée et verra la couleur de mon derrière, mais je ne me sens pas à l'aise du tout. Par conséquence je suis dans mon esprit et dans mon ménage émotif au plus proche de la petite dame qui doit affronter la pénible épreuve finale pour acquitter sa dette.

18 commentaires:

  1. Madame et moi avons longtemps eu le fantasme (hélas inassouvi) d'une fessée conjugale devant une dame plus âgée, voire plusieurs, qui approuveraient la sanction, voire prêteraient main forte.

    Amusant d'ailleurs comme madame, d'habitude assez jalouse de ses prérogatives, aurait admis que je sois déculotté devant ces dames.

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    1. Sur un niveau fantasmatique je me retrouve bien dans les rêveries de votre dame. L'idée de fesser un homme devant les copines me paraît fort... revalorisant. Une exaltation de mon ego sans pareil qui devient physiquement jouissive. Enfin cela reste de pures imaginations, mais il m'arrive de leur donner une forme au travers de récits. Sans toutefois l'envie de transposer cela dans un registre de la réalité.

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  2. J'ai souvent eu ce genre de fantasme, une fessée devant tout un public, en général d'autres puni(e)s (ou puni.e.s potentiel.le.s), qui en profitent largement... Mais c'est très compliqué à faire passer dans la réalité.
    Même si j'ai moins de sens de justice que toi - voire je n'en ai pas du tout - mais j'aime beaucoup le côté, disons, bienveillant, comme tu dis, on ne veut pas de mal à la punie.

    Simon

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  3. Le côté bienveillant me paraît primordial. Selon moi il crée un sentiment de sécurité et apaisant qui donne à la fessée punitive cet air d'un acte d'amour. La faute dans un tel mécanisme ne me semble pas indispensable. Elle reflète simplement un autre point d'ancrage du fantasme de la fessée dans l'enfance.

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  4. Le côté bienveillant me paraît très important, que l'on donne une fessée par jeu ou à titre punitif ou éducatif. C'est sans doute pour cela que je n'accroche nullement aux scénarios du style "dominatrice" et que je suis vite dégoûté par les vidéos trop violentes.

    Un scénario qui nous aurait bien plu, c'est madame qui aurait expliqué à une amie plus âgée que je suis très bien mais que par moments je m'énerve trop, et que pour cela je reçois la fessée. Elle m'aurait déculotté malgré mon embarras de me retrouver ainsi devant l'autre dame, puis fessé sous le regard approbateur de la dame. Puis mon épouse aurait peut-être proposé à la dame de poursuivre elle-même la correction...

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    1. Nous sommes bien sur la même longueur d'onde, Monsieur Pecan. Il en va de soi que votre petite fantaisie me plaît également. Voila qui correspond parfaitement avec ce que j'appelle le registre bon enfant. Hélas trop peu abordé sur le net, je pense qu'il ne manque pas d'amateurs pour cette forme de fessée...

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  5. Bonjour Isabelle, bonjour à vous tous,


    La fessée devant témoins : un fantasme secret ? Un (mauvais) moment à passer à la fois redouté et délicieux. Et le clip renforce cette idée. Mais il y a au départ un sentiment de protection, du style : je te protège de tes propres bétises inconsidérées ; tout cela purrait être sous-tendu par un sentiment d'amour. "Qui aime bien châtie bien ": qui de nous n'a jamais entendu prononcer cette phrase, par nos parents ou nos proches pour justifier (?) leur geste ?
    Et puis on montre devant témoins que " l'on est devenu un homme pour endurer la punition , quitte à serrer les dents ". Signe de maturité ?
    Mais la fessée à l'âge adulte devant témoins relèverait peut-être plus d'un pari , du style : "Chiche ! T'es pas cap' de m'en flanquer une ! C'est ce qu'on va voir !
    etc..." Bref, on retomberait dans les méandres de nos vertes années !
    Souvenirs, souvenirs... Mac-Miche

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    1. Très intéressantes vos pistes cher Monsieur Mac-Miche. Je pense pour ma part aussi que la notion de « maturité » convient assez bien à la constellation : connaître la nature de son fantasme, arriver à l'accepter, l'avouer ouvertement à un partenaire, puis à une tierce personne. Ce n'est pas rien. Je crois que nous sortons même du contexte sexuel qui colle un peu partout à la fessée. Il me semble beaucoup plus difficile d'admettre un besoin de punition pour des faits réels que la plupart des perversités en matière charnelle....

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    2. Bonjour Isabelle,

      Très juste votre remarque.
      En effet, faire acte de contrition et demander à être corrigé/e réclame de faire un gros effort psychologique pour museler son égo surtout quant on est parvenu à l'âge adulte. On doit combattre sa propre honte de revenir dans la peau du gamin/e en faute que l'on fut jadis. Que l'on se fasse "sonner les cloches" à l'adolescence est admissible, surtout quant nos parents sont alors responsables devant la loi de nos actes "mineurs", mais adulte, ça passe beaucoup moins comme "normal", si tant est qu'il y ait une normalité en ce sens. On aurait un peu l'impression, dirais-je, de "mendier sa punition". Il y a un côté humiliant dans la démarche, et ce, surtout si la scène se passe sous les yeux d'une personne extérieure à la maisonnée. Elle en sera surprise, offensée ou amusée. D'où la nécessité de choisir les spectateurs/spectatrices de telles scènes de punition conjugale. Il faut ménager la chèvre, le chou et... le loup. Exercice ô combien périlleux.
      Bon WE. Mac-Miche.

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    3. Je doute un peu, cher Monsieur Mac-Miche, que la comparaison avec l'enfance s'impose systématiquement. Un besoin de punition peut se vêtir
      de manières les plus diverses. Pensez aux jeux de domestiques qui tournent également autour de punitions. Un éventuel témoin ne verrait pas forcement un rapport adulte/enfant. Toutefois dans notre registre, comme une punition pour insolence par exemple, il y a effectivement cette parallèle qui semble s'imposer en quelque sorte. Notamment quand le but de notre pulsion vise une déculottée devant un tierce personne...

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    4. Bonjour Isabelle,

      Effectivement, on peut voir dans les jeux et mise en scène de fessées entre adultes un parallèle avec ce que l'on a jadis vécu.
      L'époque victorienne reste souvent une référence en matière d'éducation domestique et nos voisins de la Perfide Albion en raffolent, comme ils raffolent des mise en scène costumées pour la circonstance.
      Les sensations et les réactions refont surface et elles nous font réagir selon notre personnalité. Certaines personnes gardent tout leur vie leurs peurs et appréhensions, même si elles ont grandi. Il est des choses qui n'obéissent pas toujours à la raison. Là, c'est un autre domaine.
      Bon Dimanche. Mac-Miche

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    5. En fait, il y a beaucoup de choses qui n’obéissent pas à la raison, cher Monsieur Mac-Miche. Par conséquence il y a utilité d'une science qui cerne le sens caché des choses. C'est pour cela que j'aime le travaux de Freud. Et si ils n'ont peut-être pas apporté une méthode de guérison pour les maladies psychiques, ils permettent toutefois une meilleure compréhension de soi. Et surtout ils offrent un recul et un regard bienveillant envers nous petites et grandes insuffisances.

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    6. Bonjour Isabelle,


      "Le sens caché des choses" : cette expression me fait penser au test de Rorschach où l'on vous demande ce que représente pour vous les fameuses taches. Pendant mes études en section de Documentaliste à Toulouse en 1988 , nous avions des cours d'épidémiologie et de psychologie sociale avec le Test des Taches et leur interprétation.
      Une question : Mr Rorscharch a t-il éventuellement travaillé aux côtés du Dr Freud ?
      Connaître la nature profonde des problèmes évite les malentendus et les angoisses qui en découlent. L'avis des spécialistes est toujours précieux. Mac-Miche.

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    7. Difficile de comparer Freud et Rorschach, cher Monsieur Mac-Miche. Freud cherche le sens caché des fantasmes par le biais des mots et les associations. Rorschach passe par les association évoquées par des taches d'encre. Pour ma part je ne sais pas du tout s'il y avait interactivité entre ces deux hommes.

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  6. Un de mes meilleurs souvenirs de fesseur "pour un vrai motif" est le suivant:
    Madame avait commis une grosse imprudence lors d'une randonnée nature, contre mon avis qui plus est; heureusement elle est très chanceuse et s'en était tirée pour la peur et une égratignure.
    Nous étions en camping et donc difficile d'agir, mais je lui avais dit qu'elle serait fortement fessée.
    Sur le retour, descente dans un motel. Là, regard embarrassé de madame qui comprend qu'elle va se prendre la correction attendue. De mémoire, j'ai alterné main et pantoufle assez longuement.
    Puis il nous fallait dîner, dans une espèce de restau kitsch avec décoration "montagne" et des bancs en bois. Madame s'assied
    "J'ai mal aux fesses.
    - C'est mérité.
    - Oui."
    Tout est dans le "oui".

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    1. Nous aussi nous aimons ce genre de situation que vous décrivez, Monsieur Pecan. C'est de la bienveillance à l'état pur pour moi. Prévenir l'autre d'un éventuel risque, puis quand cela ne porte pas de fruit de sévir. Effectivement, comme vous dites si joliment: Tout est dans le « oui ». Outre le consentement pour l'acte punitif, il contient également pour moi un magnifique « être sur la même longueur d'onde avec son partenaire » pour régler certains petits incidents du quotidien...

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  7. Bonjour,
    Parfois, l'acceptation est réellement importante. Le week-end dernier, nous avons pris quelques jours de vacances, au début du séjour, il y a un incident, suivi d'un début de dispute, madame était énervée. Dans ce genre de cas, à la maison, c'est vite réglé avec une bonne fessée. Là, nous étions à l'hôtel, dans le salon, et je n'allais pas basculer madame sur mes genoux. Je lui ai dis de venir et nous sommes partis de l'hôtel sur un chemin boisé. Après quelques centaines de mètres, je lui ai dis que j'allais lui donner une fessée dehors, ce qui est rare, et là elle m'a répondu que oui, elle l'a méritait amplement.
    Je n'étais pas parti pour lui donner une fessée importante, mais du coup, je lui mise sur mes genoux, relevé sa robe, baissé la culotte et lui ai finalement mis ce qu'il convient d'appeler une bonne fessée, cul nu.
    Quelque instants après la fin de la fessée, de retour sur le chemin (nous étions très près du chemin, lors de la correction), nous avons croisé un couple de l'hôte avec qui nous avons échangé un grand bonjour, grand sourire de la dame; Ont ils entendu les bruits de la fessée, voir vu une partie, c'est très probable. Ma femme, d'habitude très gênée, a été radieuse pendant les vacances, étant presque fière de l'aventure, même si elle avait les joues et les fesses bien rouges en rentrant à l'hôtel.
    Milu

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    1. Très intéressant l'aspect de fierté de votre dame, cher Monsieur Milu. On a l'habitude de considérer presque exclusivement le côté honteux de la fessée. Mais on devrait également penser au fait que de payer pour sa faute permet parfois de « pouvoir se regarder à nouveau dans la glace ». Merci pour votre belle anecdote.

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