mardi 3 février 2015

649 Du bien fait de l'éducation anglaise 2


Prise en flagrant délit !

Un beau jour mon chéri a ramené notre commande à la maison, me la présentant comme un précieux allié pour travailler sur mes bonnes manières ! Un très bel objet, fabriqué avec soin et finitions impeccables. Précieux certes, déjà rien qu'en jugeant la qualité du cuir. Pour faciliter son emploi, notre strap était doté d'une poignée et s'éloignait par ce fait d'une simple vulgaire ceinture en cuir. Car l'idée que mon homme dégrafe devant moi ce qui donne belle allure à son pantalon, m'évoque une toute autre, fort plaisante association, que je ne souhaite en aucun cas avoir gâchée par une contexte punitif.

Nous avons un faible pour les instruments conçus exclusivement pour faire régner les bonnes mœurs à la maison.

Qui rappellent sans ambiguïté ce qui se passe quand mon comportement laisse à désirer ou sur lesquels mon homme puisse pointer pour me mettre en garde. Inutile de dire que je considère le strap comme un instrument particulièrement sévère. Même dans un emploi modère et même si comme pour le notre, le cuir choisi n'est pas celui qui sert habituellement à confectionner des... selles pour chevaux.

Bref, cette chose m'a inculqué d'entré un sacré respect !

De plus, elle sentait si bon, en dégageant d'enivrantes effluves de cuir tout neuf, me procurant de voluptueux frissons et de très vilaines idées. Inspirée par le toucher - un côté peau lisse, l'autre légèrement rugueux- puis par une certaine rigidité rappelant les matins glorieux d'un homme en bonne santé, il n'a pas fallu plus pour me rendre très... nerveuse. Alors plus tard dans la journée, croyant mon chéri absent, je n'ai pas pu m’empêcher de laisser libre cours à ma curiosité. En cédant à l'étrange envie de baisser ma culotte et de me passer cette chose dans mon entrejambe pour tester l'interaction avec mon intimité fraîchement rasée. Association faisant honneur à l’appellation de l'objet :

Un cuir à raser.

Loin de toute fantaisie punitive, je dirais presque dotée d’intentions quasi scientifiques, j'ai commencé à explorer les nouvelles sensations dans une impudeur paradisiaque. Ce qui fut fort inspirant.

Tu prends soin de lustrer notre nouvelle acquisition, isabelle ?

Le sourire aux lèvres et le regard rivé sur moi, j'ai vu mon homme faire éruption dans la salle de bain pour me surprendre en pleine séance... d'examen de la marchandise.

Ce n'est pas ce que tu penses...

Bien qu'étant encore au début de notre relation, mon chéri avait déjà compris ma métaphysique de la vilaine main quand on vie en couple. Pour moi, cela rentrait dans les mauvaises habitudes dont je souhaitais me débarrasser au plus vite. Comme si j'allais priver l'élu de mon cœur d'une partie du plaisir que je puisse lui procurer. A ce niveau je trouve que les tentatives de déculpabilisation du plaisir en solitaire que l'on trouve un peu partout se prennent mal. Déjà cette déculpabilisation est rarement désintéressée, car elle vise quasi systématiquement à vendre de petits objets pour se procurer des agréments.

A lire certains textes sur le sujet, j'ai l'impression que l'on nous culpabilise de culpabiliser.

Au lieu de considérer le sentiment de culpabilité lié à la vilaine main comme une étape naturelle dans le complexe processus de se détacher d'une relation de soi à soi qui est l'autoérotisme inhérent au célibat pour se pencher au plaisir que l'autre nous procure et que nous procurons à l'autre qui est le principe du couple. Ajoutons à ceci que ma métaphysique avait pris quelques proportions pittoresques en m'accordant comme « détente » en cas d'absence de mon chéri le droit de me servir d'un « érotisme substitutif par la petite porte ». Me croyant ainsi chaste pour mon prince charmant et dotée par ce fait d'un comportement exemplaire. Et cet astucieux stratagème me semblait maintenant compromis aux yeux de mon chéri par ce maudit strap.

Inutile de dire que j'ai passé un grand moment de solitude avec mon strap entre mes jambes ! J'aurais préférée de me faire pincer avec un doigt dans le ... derrière.

25 commentaires:

  1. C'est amusant car nous, nous avons un faible pour les pervertibles, ces objets que l'on peut avoir pour un but innocent mais dont on change l'usage: planche à découper, brosse à cheveux, raquette de ping-pong, pantoufle...

    L'exception est le martinet car c'est pour moi un symbole du châtiment corporel. J'avoue que j'aimerais bien aussi avoir un vrai "paddle" comme celui-ci:
    http://www.bonanza.com/listings/Vintage-Wood-Spanking-Paddle-Cute-Little-Deer-Behind/37516565

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  2. Rien ne vous empêche d'en commander un, non?

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    1. Je n'ai pas encore suffisamment accepté l'innocuité et l'innocence de nos fantasmes au point de faire livrer un instrument de châtiment corporel depuis un site de vente par correspondance qui me demandera mon nom et mon adresse postale. ;-)

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    2. Loin de moi de sortir un discours bateau, style la vie est courte ou carpe diem. Allez à votre rythme cher Monsieur Pécan, nous ne faisons pas de la compétition.

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    3. Chère Isabelle, c'est un peu psychologique. Acheter un toy dans un sex-shop ne me pose pas de problème; je suis un anonyme (ou nous sommes un couple d'anonymes) et le commerçant est là pour vendre des produits spécifiques.

      J'ai un peu plus de mal avec l'idée de m'inscrire officiellement sur un truc en ligne pour acheter des objets kinky... une facture avec mon nom au dessus et marqué "Paddle".

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    4. Peu banale votre argumentation cher Monsieur Pécan, mais je comprends bien votre logique!

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  3. Une strap est certes moins toxique que des grandes oreilles, Monsieur Nutjob.

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  4. Alors là, je cale encore, cher Monsieur Why not! Rire!

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  5. j'adore la discipline domestique je pratique avec ma femme

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    1. Cela me fait plaisir d'entendre un homme heureux, cher Anonyme!

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  6. Isabelle, j'ai une question qui n'a rien à voir avec le sujet de votre billet si ce n'est le doigt dans le derrière.

    Comme vous le savez, mon épouse et moi pratiquons certains petits jeux médicaux, dont l'introduction de suppositoires. En ce qui concerne ceux-ci nous nous limitons à ceux au paracétamol et ceux contenant de l'eucalyptol etc. pour les problèmes de gorge ou de bronches, ainsi qu'à ceux à la glycérine, dont vous connaissez les conséquences. Pour ceux qui contiennent des substances absorbées par l'organisme, nous ne les donnons normalement que dans le cadre de leurs indications: dont le paracétamol c'est pour la fièvre ou le mal de tête si nous sommes d'humeur joueuse, ceux pour le mal de gorge c'est si ça picote ou pire.

    Parfois il nous semble qu'il y a un vilain garçon ou une vilaine fille qui mériterait "une fessée, un suppo et au lit". Dans ce cas il faudrait donner un produit qui n'aurait pas d'autre conséquence que de graisser l'endroit. Vous mentionnez votre familiarité avec ces pratiques, qu'utilisez-vous dans ce cas? Un nom de produit?

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    1. Nous sommes extrêmement prudents avec ce genre de jeu. J'ai pour ma part de temps en temps un vrai traitement ( à base de diclofénac) qui s'utilise en fin de journée. J'ai eu d'autres médicaments aussi sous forme de suppo. Sinon, disons pour le plaisir, j'ai toujours une boite de suppos à la glycérine à la maison quand mon homme me trouve un air constipé. Ceci dit c'est une pratique assez marginale chez nous comme tant d'autres...

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    2. Puisque vous abordez le sujet, nous avons parfois deux petits jeux avec la glycérine.

      Le premier est, en cas de comportement agaçant, d'administrer le suppo sur les genoux avant la "petite explication" sur le comportement, la fessée et un peu de temps exposé cul nu (nous ne faisons pas de "coin" long d'une heure comme certains, mais un peu d'exposition, parfois...), le soulagement ne venant qu'ensuite.

      Le second est pour... c'est peut-être ce que vous appelez "l'air constipé". Au moment du coucher, éventuellement après une fessée, le patient va d'abord aux toilettes puis reçoit le suppo. Après l'inconfort initial, il ne ressent plus rien et peut dormir. En revanche, le lendemain matin, au réveil, une sensation honteuse l'attendra.

      Comme ces conséquences ne sont pas forcément souhaitables, nous cherchons quelque chose qui n'aurait pas d'effets... Peut-être en homéopathie?

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    3. Soyez prudents, ne jouez pas avec votre santé. Je pense le mieux c'est de demander conseil à un médecin. Demandez lui quelque chose pour vous détendre le soir sous forme de suppositoire, ce qui est en fait tout à fait l'emploi que vous souhaitez en faire...

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    4. Je crains que pareille requête ne semble exagérément curieuse si je la posais à mon médecin!

      C'est pourquoi que je pensais à de l'homéopathie, puisque ces produits sont de l'excipient pur fonctionnant uniquement à l'effet placebo, sans substance active dedans. J'ai bien trouvé un "sédatif PC" en suppos, mais le laboratoire ne le fait plus.

      (J'ai l'impression que de nombreux médicaments autrefois disponibles en suppos ne le sont plus.)

      En attendant, je vous rassure, nous nous en tenons au paracétamol quand il y en a besoin, au trucs pour le mal de gorge quand il y en a besoin, et à la glycérine parce que tout ce qu'elle fait c'est d'envoyer au petit coin.

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    5. Voyez cher Monsieur Pécan, bien de personnes ont des fragilités d'estomac qui ne permettent pas de prise de comprimés par voie orale. Puis, rien de bien méchant de demander à un docteur un produit calmant, relaxant à base de plantes pour le soir. Enfin, chacun sa susceptibilité. Peut-être devriez-vous chercher dans la gamme Weleda.

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  7. Une question pour Isabelle, Constance et Simon:

    Comme vous le savez nous avons des enfants et nous les tenons à l'écart de nos jeux. Cela veut notamment dire qu'il faut éviter ce qui est trop sonore. La brosse à cheveux et la pantoufle claquent fort, la planchette et la main aussi. Le martinet est plus discret mais impose une position plus éloignée.

    Pour le moment nous profitons de leurs absences ou de quand nous nous sommes assurés qu'ils dorment.

    Entre ça et mes déplacements fréquents nous n'avons guère la possibilité de jouer (j'avoue que je compense par des passages sur vos blogs).

    Connaissez-vous un instrument peu bruyant qui puisse s'utiliser en position "sur les genoux"?

    Comme d'habitude, nous aimerions qu'il soit modérément douloureux (il faut qu'on le sente mais sans excès) et qu'il ne laisse pas de traces durables.

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  8. Règle de base chez nous : Jamais de fessée pour moi quand notre petite est à la maison, même pas quand elle était nourrisson. Mon homme travaille à la maison, alors il est assez facile pour nous de trouver des moments d'intimité par exemple quand elle est à l'école. Nous aimons particulièrement les instruments bruyants, à part la canne dont l'emploi est très, très rare chez nous. J'ai entendu dire que le loop Johnny est un instrument peu bruyant. Il y a un post chez Constance et Simon à ce sujet. Pour ma part je ne connais pas cet instrument. Désolée, vous étés là hors de mes spécialités... puis je suis une personne très bruyante...

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  9. comment amener mon épouse sur la voie de la fessée et de la discipline?

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    1. En lui en parlant de vos fantasmes.

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    2. En commençant par être fessé vous-même !...

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    3. je voudrai que la discipline soit des 2 coté en fait.
      pour elle et pour moi

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    4. je fantasme sur la discipline mais a 19 sans jamais avoir eu de copine je ne trouverai personne pour pratiquer.
      des conseils

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    5. A vrai dire je ne suis pas une spécialiste en matière de rencontre pour la fessée, mais peut-être devriez-vous passer d'abord par la case classique et de vous trouver une copine pour les câlins tout court...

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  10. meme ca c'est pas gagner

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