mercredi 15 juillet 2015

739 Souriez quand vous fessez votre épouse

Petit conseil juridique, bien utile...

...concernant la discipline domestique à la fin des années 60 aux États-Unis. L’affaire semble authentique. Quant au sérieux de l'avis du juriste je ne saurais trancher. Peut-être le tout relève seulement de la légende urbaine. Alors oui, il paraît que si vous souriez en fessant votre femme, personne ne peut vous accuser de méchanceté.

Manifestement Cary Grant fessait avec sa 4ème femme : Dyan Cannon. Elle a demandé par la suite le divorce. Avant de raconter l’anecdote, je rappelle que je ne cautionne nullement la fessée, même pas « joviale » quand il n’y pas consentement entre les partenaires. Étant femme, il me semblerait insensé qu'un monsieur s'accorde des droits sur mon corps contre ma volonté.

Voici donc une traduction partielle d'un authentique article de journal qui date du 30 mai 1968. Le journal c’est le Free Lance Star et  l'auteur c'est Art Buchwald :

Dans quelles conditions fessez-vous votre femme ?

Je m’intéresse rarement aux histoires de divorce. Pourtant la semaine dernière j’étais intrigué par le divorce de l’actrice Dyan Cannon et de l’acteur Cary Grant. Pendant la procédure elle accusait son mari de la fesser. L’avocat de Monsieur Grant fit valoir que son client fessait sa femme uniquement pour des causes justifiées et appropriées.

Frappez par cette expression, je me suis donc adressé à mon avocat pour lui demander ce que c’est légalement une cause justifiée et appropriée pour fesser sa femme. Mon avocat, un de meilleurs de ce pays, répondit : C’est le 70ème appel que je reçois aujourd’hui à ce sujet. Je ne savais pas que Cary Grant avait autant de fans…

D’abord il faut prouver qu’il y avait provocations sans ombre d’un doute. Par exemple si votre femme vous interrompt pendant que vous racontez une blague au cours d’une soirée conviviale, bien sur vous avez le droit de la fesser.

La façon comment accomplir l’acte est important. Cary Grant le faisait en souriant. Une sage décision. Si vous souriez en fessant votre femme on ne peut vous accuser de méchanceté.

Mon avocat disait qu’il y avait des circonstances atténuantes quand vous essayez de dormir et elle continue à vous parler.

D’autres raisons :

La plus important et aucun juge dira le contraire : oublier de faire le plein de la voiture.

La fessée doit être brève, pas trop rude et ne jamais laisser des traces. Et par-dessus tout, il faut que vous soyez souriant pendant que vous le faites.

Petit bonus :

Voici la voix originale de Cary Grant (How would you like a spanking ? ; Comment veux-tu ta fessée?)

CharSpanking.wav (extrait du film Charade)

6 commentaires:

  1. L'Amérique est dans ce raccourci, saisissant pour le moins : l'interruption d'une blague !!!
    Ce sont ces gens-ci qui sont les gendarmes du monde...

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  2. Enfin, ne nous « tachons » pas mon petit blog avec de la politique. Comme disait Octavie dans le film Cléopâtre : Quand les hommes parlent politique je trouve infailliblement un mauvais goût au vin !

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  3. Aux États-Unis, une bonne partie des procès, y compris civils, sont décidés par des jurys populaires. Cela veut dire qu'au moins pour une part, les torts et la culpabilité sont décidés selon que les jurés trouvent tel ou tel comportement normal ou anormal, peut s'identifier à l'une ou l'autre partie, au coupable ou à la victime. Qui plus est, les parties peuvent récuser des jurés.

    Il me semble donc que dans un procès de divorce devant un jury, où une femme accuserait son mari de lui avoir donné la fessée, l'avocat du mari devait tenter d'établir une complicité avec les hommes mariés un peu "beaufs" du jury, et tenter de convaincre les femmes que la dame était une chipie et une casse-pieds qui n'a eu que ce qu'elle méritait, et encore c'était fort léger.

    Cet avocat l'explique bien: il faut établir que c'était léger (pas de traces), pas donné dans un accès de fureur, et en réponse à des provocations et autres sources d'agacement...

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  4. Enfin, j'ai compris les procès avec jury. Merci Monsieur Pecan. Étant assez méfiante envers le cinéma, je me suis toujours demandée la part de la véracité et la part fictive sur ce genre de procédure.

    Ce système me paraît fort intéressant, car il semble se baser plus sur une vérité/valeur affective, personnelle que sur une vérité/valeur que l'on présente comme objective. Un respect pour l'être humain tel qu'il est et avec ses irrationalités me semble au centre des décisions et non pas une idée sur l'être humain. Évidement, il y des avantages et des inconvénients.

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  5. Au cinéma, en tous cas dans le cinéma américain, il faut que la justice soit "palpitante", pleine de rebondissements. Donc le procureur ou un autre personnage est toujours une sorte de Zorro, seul contre tous pour rétablir la vérité et la justice. On a eu très peur mais au fond le système marche bien, sauf qu'il faut toujours un Zorro! (Question du spectateur ennuyeux : et quand Zorro n'est pas là, qu'est ce qu'il se passe?)
    il est difficile d'imaginer un héros de film américain (ou autre) dont toute la stratégie serait de se mettre dans la poche la part la plus "beauf" du jury comme le conseille ce magistrat. Pourquoi pas un film sur un président baissant les impôts pour les riches ou protégeant le lobbie des armes ?
    Dans la réalité on a parfois l'impression que la question n'est pas d'être coupable ou innocent mais de se défendre le mieux possible avec toutes les armes disponibles dans un cadre légal.
    Il y a des dizaines de magnifiques fessées dans le cinéma américain et des centaines de scènes de procès mais je ne connais aucune scène de procès autour d'un cas de fessée conjugale.
    Ça ne m'étonne pas que Cary Grant était adepte de la fessée, il a un air malicieux. Une fois à la douane il a du ouvrir sa valise qui était pleine de culotte féminine, il a expliqué un peu gêné qu'il trouvait cela plus confortable.

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  6. Le cinéma américaine me convient assez bien, cher Bertrand, car il respecte avant tout mon désir de distraction. La réalité, je la vis tous les jours et j'aime bien me projeter dans mes reverdies en ce qui n'existe pas. Car hélas l'homme Zorro est bien souvent rien d'autre qu'une fiction. Je craque pour ces messieurs toujours bien coiffés, toujours bien habillés et bien souvent d'une galanterie hors pair. Dans un tel cadre il est facile pour moi d'imaginer la discipline domestique. Effectivement je ne connais pas non plus un film qui a pour sujet un divorce pour un motif fessée, mais il est ô combien plus romantique de voir en fin de film une bonne fessée et un grand baisser...

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