(Suite de :776 Une fessée mémorable 1)
Tu vas t'en
prendre une que ton fessier s'en souviendra pendant longtemps,
isabelle !
Jolie menace qui rencontre désormais
sur un terrain favorable, savamment préparé et prêt à être
fertilisé par la moindre petite allusions.
Alors quand un jour ou l'autre, je
reçois à nouveau cette mise en garde de surveiller mon
comportement, il y a tout un souterrain qui remonte à la surface et
dont j'aimerais parler un peu ici. Nous sommes loin de vrais ou faux
souvenirs d'enfance, génératrices de fantasmes de toute sorte. Nous
sommes dans le concret et récent; un souvenir clair et non pas
déformée par le recul des décennies. Certes, il n'y a avait pas
mort d'homme de femme, mais cette fessée mémorable
a laissé des traces qui reprennent vie aussitôt à l'évocation de
mon châtiment à venir. En ce cas mes associations sont nettement
moins coquines que dans les autres situations qui ne présentent pas
autant de risque pour la peau de mon postérieur.
On
pourrait parler d'un effet psychologique hautement éducatif, car je
n'ai pas forcement envie de revivre la même situation.
Toutefois ce n'est pas exactement une
peur qui me hante. Je pense, si c'était le cas, j'aurais laissé
vite tomber depuis longtemps mes fantasmes de discipline. A vrai
dire, le gentil avertissement de mon chéri me provoque - à mon
grand enchantement - un état de palpitante angoisse qui se manifeste
partout dans mon corps et me crée surtout une frissonnante tension
au niveau de mon entrejambe. Effectivement, on pourrait parler tout
court d'un trouble en quelque sorte voluptueux qui s'empare de moi,
mais cette expression reste trop vague pour bien résumer mes
émotions. Pour cerner correctement la nature d'un trouble, il suffit
de comprendre qu'il se compose de tendances contradictoires,
tendances chacune liée à de fortes émotions qui s'affrontent.
D'un côté nous trouvons...
...mon
souvenir de cette mémorable fessée comme si c'était hier.
Souvenir d'un gants de toilette imbibé
d'eau froide avec lequel je me suis massée le derrière avant de me
coucher. Une sensibilité à « fleur de peau » quand mon
homme a commencé à me caresser la zone concernée pour les câlins
de bonne nuit. Sensations suprêmes certes, mais cher payées.
Bref
je sais ce qui m’attend et que cela ne s'apparente en rien à ce
que l'on décrit habituellement comme les délices érotiques de la
fessée.
Non, non, c'est du punitif à l'état
pur qui s'annonce. Ces quelques courtes minutes où je ne fait plus
mon âge, où je braye à haute voix en promettant de ne plus jamais
refaire ce qui a cause ma sanction. Du punitif bref et intense, un
tourbillon sans cohérence dans ma tête, une situation qui me
dépasse et qui me laisse avec un derrière cramé par la main de mon
homme.
Un
entrejambe de plus luisant aussi qui n'a pas encore compris ce que
lui arrive, qui n'a pas encore transmis une info de plaisir à mon
cerveau.
Par contre mon chéri saisit très vite
le comique de la situation. Pendant que je suis en train - sous un
flot de larmes de sincère repentir - d’évacuer pleinement le
stress accumulé, il a déjà la l'humour facile :
Je viens tout
juste de finir ta correction et c'est déjà la fête dans ta petite
culotte isabelle ! Tu te moques de qui là.
Voila qui me met dans un sérieux
embrasas, car l'autorité de mon homme qui vient de s'abattre sur mon
derrière n'est pas un sujet qui me fait rire.
Maudite
fessée mémorable tu m'auras pas une deuxième fois.
Par conséquence de l'autre côté...
… bien que consciente que mon besoin
de punition nécessite une bonne dose de douleur pour s'apaiser,
c'est mon manque de courage qui se fait sentir. J'ai envie de
m'enfuir sur le champs, de me cacher de mon intraitable éducateur
qui se languit de me mettre au pas.
Le
jeans déjà autour de mes chevilles, mon string également,
j'envisage encore ma fuite !
Tu m'écoutes,
isabelle ?
J'ai intérêt à écouter
attentivement mon homme qui est en train de me sermonner. J'ai
l'impression de me trouver dans une attente interminable, j'oublie
même pour des fraction de seconde ce qui m’attend pour comprendre
aussitôt que tout mon futur semble se concentrer sur cette fessée
qui me pend au nez. Il n'y a pas la moindre notion de jeu et mes
pensées tournent en rond. Situation sans issu, car c'est la dure loi
fantasmatique qui s'agite dans ma tête.
On
n'est jamais aussi bien servi que par les punition que l'on souhaite
à sois-même.
Voila l'effet sécurisant avec mon
chéri qu'il sait agir dans mon intérêt. Il connaît mes besoin et
mon ambivalence devant les grandes punitions. Il sait rester doux
dans ses attitudes, rassurant, mais sans que la fermeté se perde sur
la route. Je souffle, je m'encourage moi-même. Je me sens encouragée
aussi. Étant adulte et les pieds bien sur terre (avant de basculer
sur les genoux de mon chéri!) mes craintes concernent la sensation.
Si on peut appeler cela de cette manière. Sensation nécessaire pour
accomplir l’alchimie. Transformer mon besoin de punition en
sentiment de plénitude, à l’abri des regards du monde, seulement
sous le regard de mon homme. Transformation qui se passera dans mon
coin.Que dire de la fessée qui me sépare
de cet état de grâce. Elle sera douloureuse, loin d'être
émoustillante comme mes rêveries me font miroiter. Et surtout...
...ce
qui rend mémorable une fessée mémorable est un effet de mes
souvenirs. Jamais une fessée réelle sera à sa hauteur !
Il ne me semble pas avoir provoqué de larmes par une fessée "punitive". Par contre, un visage rouge d'émotion, de honte et d'élancements dans le fessier, oui. Et j'ai d'ailleurs fait remarquer à madame comme elle était rouge des deux bouts... mais comme elle dit, "c'est mérité".
RépondreSupprimerDans une fessée punitive, arrive un moment où le postérieur et les jambes finissent par avoir des mouvements instinctifs parce que "ça brûle". Nous pensons que c'est que cela fait vraiment effet. L'association du ridicule du comportement châtié, de la douleur (sans conséquence réelles ni intensité forte, mais toutefois bien réelle), du ridicule de la posture ("fessée comme une gamine"), du ridicule du postérieur qui bouge, du postérieur rougi, tout cela a une vertu éducative.
Nous avons pas l'habitude du "coin" mais après une fessée de ce genre, il y a forcément un moment cul nu rougi et exposé.
Quant à la fête dans la petite culotte, elle devra attendre un peu. (Parfois la sieste, parfois le soir, parfois le soir après une petite "fessée de rappel".)
Je pense que dans mon cas les larmes sont une particularité personnelle. Comme on dit en allemand je suis « construite proche de l'eau ». Mon homme dit même que je sais pleurer sur commande quand cela m'arrange. Ce qui n'est pas vraiment faux. Vous faites bien de tenir compte d'un ensemble d'événements qui créent la punition. Il en va de soi que nous sommes loin, vous autant que nous, d'une « vision tapante » qui voit un effet éducatif dans la souffrance...
SupprimerMerci Isabelle pour ce texte qui démêle remarquablement toutes les contradictions apparentes auxquelles sont exposés celles et ceux qui comme vous et moi ont un besoin de punition. Vos posts que je commente rarement lorsqu'ils sont sur ce blog sont une source de réflexion irremplaçable pour moi et je vous en remercie
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup intégrer la complexité humaine dans mes textes. Certes, nous sommes loin d'une vision sur un mode pur plaisir, mais justement le monde des blogs permet aussi d'exprimer des points de vues atypiques. Merci pour vos gentils mots, Arthur.
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