Je
déteste quand on m'annonce ma correction...
...avec un sourire moqueur. Cela me met hors de moi.
Voila qui parle en long et en large de
la construction de mes petits et grands titillements. Voyons cela un
peu en détail. Ma rationalité, impuissante envers le fantasme et
ses méandres, essaye de racheter son honneur par une attitude
insolente et quelque peu hautaine quand la petite voix de mon
irrationalité a décidé que je mériterais une bonne fessée. Et
comme c'est mon homme qui est censé de réaliser à la lettre les
désirs de ladite petite voix, c'est à lui que je m'en prends.
Le
pauvre, quelle place ingrate que je lui réserve !
C'est comme si je partais en guerre
contre un immuable ordre établi à la maison - par mes soins et sur
mon insistance ; voyez comme ce truc est vicieux - où règnent
les bonnes veilles méthodes. Pour répondre à cette complexité
psychologique, mon homme aime bien se parer d'un superbe air moqueur.
Il ne se prive pas dans de tels moments de me rappeler à l'amiable
avec un grand sourie jusqu’aux oreilles la présence du martinet à
la maison.
Rappelle toi,
isabelle dans cette maison règne un esprit de discipline !
Mais il a beau de pointer sur l'objet
en question, rien n'y fait. Enfin oui, ce doigt dirigé vers
l'instrument de mon déshonneur et censé d'améliorer mes mauvaises
comportements, communique comme par télépathie directement avec ma
petite culotte. Curieux mélange qui me rend encore plus
insupportable féroce. Pendant que cela chauffe et
mouille sous ma jupe, se prépare à l’extérieur un véritable
orage. Par conséquence mon chéri a droit à tout. Mes pires
effronteries et provocations.
Tu l'a cherche
là, isabelle ?
Bien sur que je la cherche. Même si
sur le coup j'ai dû mal à comprendre ce qui m'arrive. Comprendre
que je suis en train de donner une forme mimique et verbale à mon
excitation sous-jacente (et de nature sexuelle ; tss tss la
vilaine, la voici) qui motive et accompagne mon inadmissible
comportement qui dépasse toute mesure. Mon homme prend son temps
pour réagir, mais j'ai la certitude qu'il réagira. Voila qui est
rassurant. Seulement de me voir agir ainsi sous l'influence de mon
besoin de punition ne le laisse pas indifférent. Et à mon grand
chagrin, ou courroux plus justement, il ne m’échappe pas son
amusement pour me rappeler à l'ordre. De plus la perspective de me
corriger cul nu, pendant que je peste et vocifère, le tout en
pédalant avec mes jambes en l'air le met d'excellente humeur.
J'en connais
une n'a décidément pas dépassé l'âge de la fessée !
Il n'a pas tort. Il ne s'agit pas d'un
appel d'un rustre, d'un homme d 'un autre âge ou d'un dominateur
chevronné, mais de la petite voix au fond de moi qui réclame
satisfaction de mon besoin de punition. Ben oui, j'éprouve le besoin
de baisser sagement ma petite culotte et de me mettre en position
pour une séance cuisante de martinet sur mes fesses. Conflit interne
qui se manifeste sur moi par une réelle honte donc se délecte mon
chéri.
Le
malheur des une fait le bonheur des autres !
J'ai beau essayer de ne pas prendre aux
sérieux les circonstances de ma fessée. Cela ne marche pas. Je me
sens vraiment, voluptueusement vilaine fille. Et une fois de plus ,
j'éprouve l'impuissance de ma raison !
Je
beau aussi savoir que le motif, la fameuse faute résulte d'une
fausse morale qui me fait croire que je mérite une punition.
Rien ni fait. Voila qui est enrageant.
Aussi enrageant que de devoir écouter le sermon de mon homme qui
reproduit strictement mes incohérences en se moquant ouvertement de
moi, reprenant les arguments de ma rationalité.
Je
me sens terriblement mise à nu !
C'est bien pire que de baisser ma
culotte. Puis arrive la fessée. La douleur fait taire mon
irrationalité qui – pleinement satisfaite - ne me harcèle plus.
Et
ma raison ?
Hein ben, elle s'est fait - comme on
dit si joliment - une raison de mon étrange fonctionnement depuis
longtemps...