Le bureau fantasmatique a hanté très tôt de manière fort agréable mes rêveries. Il en existait deux variantes principales.
Dans l'autre variante, la redoutable chef de bureau c'est moi. Cela se passe exclusivement entre filles (désolée pour les messieurs!) et il vaut mieux ne pas faire partie de mon service quand on manque le sens ou le goût pour le travail dans une structure de plus hiérarchique.
Les tenues et présentations sont imposées jusqu'à la couleur du vernis à ongles. La cadence de travail est soutenue et gare aux fautes. Les petites sont sanctionnées dans mon bureau par une claquante remise à niveau. Il m'arrive souvent « d'oublier » de fermer la porte pour que le service entier profite des corrections à l'ancienne que j'applique avec un solide paddle en cuir qui est accroché à porté de ma main.
Concernant les grandes fautes cela se passe devant tout le monde, la jupe et la culotte enlevées pour servir d'exemple. Il en va se soi que la fautive travaillera pour le reste de la journée les fesses à l'air, exposant une rougeur proportionnelle à la gravité de son manquement.
Et quand on me demande comment je fais pour assurer un travail d'une qualité irréprochable, je pointe tout naturellement vers le paddle en vantant les méthodes traditionnelles.
Toutefois l'ambiance au travail est agréable. Les filles sont loin d'être terrorisées. Même si elle ronchonnent à la vue du paddle , personne ne met en doute le bien-fondé du système punitif.
On y trouve de la rivalité féminine toute mignonne. Des filles qui se dénoncent entre elles pour la satisfaction de voir passer leur vilaine collègue sur mes genoux. Par exemple parce que au lieu d'enfiler une culotte réglementaire, elle a essayé de me duper avec un string.
Puis, moment culminent de la semaine quand arrive l’inspecteur ou l’inspectrice pour me demander le bilan. Jamais content, je dois répondre par la peau de mes fesses en réajustant les objectifs encore plus vers le haut. Je suis déculottée en présence de l'équipe complète et avant de recevoir ma correction, je suis amenée à exprimer un mea culpa sincère sous les discrets ricanements de mes filles.
Étant la supérieure, je reçois une discipline exemplaire correspondant à mon statut. Il me semble inutile d'insister sur le fait que pour le reste de journée je suis de très mauvaise humeur et à pendre avec les pincettes, sévissant pour un oui ou un non. Sachant que de retour à la maison, mon mari, prévenu de me pitoyables prestations selon ses propres mots, se chargera pendant le week-end de réviser avec moi de manière particulièrement pertinente et spectaculaire mes objectifs. Et ma réputation de passer les lundis matins toujours debout, faire rire aussi tout les autres services de la boite.
Voila donc mes deux familles de rêveries. Dans le prochain volet je raconterai comment certains éléments du fantasme de la parfaite secrétaire ont pu se glisser dans ma vraie vie.