lundi 20 juin 2016

896 Le charme d'un élégant monsieur (Lundi cinéma)

Parce que je le vaux bien !

Il y a un lien dans ma tête, pas très raisonnable j'admets, qui me miroite une fessée particulièrement voluptueuse quand le monsieur réussit à m'impressionner par sa tenue. Certes, mon chéri comme beaucoup d'hommes de sa génération manque rudement originalité quant à ses pantalons, ses éternel jeans. Mais grâce à moi (sur ta lourde insistance, isabelle!), il se soigne aux niveau de ses chemises. Donc pas de risque de le trouver en T-shirt ou polo en dehors de ses jours de bricolage. Concernant la cravate cela l'embête un peu... beaucoup d'en mettre une à la maison. Mais j'ai un truc infaillible pour arriver à mes fins.

Et toi, tu aimes bien me voir en bas et porte-jarretelles tous le jours, non ?

Ceci dit, la cravate c'est une arme à double tranche pour moi. Mon homme se sentant un peu serré au niveau de sa gorge se montre très à cheval sur mes bonnes manières. Il y a donc forte chance de finir à un moment ou autre de la journée sur ses genoux. Puis, le voir cravaté me travaille drôlement. J'adore lui rendre la vie difficile, en adoptant des attitudes particulièrement aguichantes, rien que pour le voir se desserrer le nœud en ma présence... car il a chaud, très chaud !

Effet touchant quand la séduction opère encore comme au premier jour dans un vieux couple.

Revalorisant aussi, de me savoir une quarantaine décomplexée qui fait toujours mouche. Enfin, je ne me vante pas que je reçois encore la fessée.
Bien souvent dans une telle situation mon chéri aime savourer le plat qu'il me sert si chaud ! Il prend son temps. S'amuse en variant l'intensité de ses claques. Me parle d'effets de résonance sur la peau de mes fesses.

Me passe même un doigt dans mon entrejambe. Oh ! Le vilain.

C'est une séance bonne humeur. Je ferme mes yeux et je le laisse faire. Sans me plaindre et bientôt on m'entend de loin. Non, non, ce ne sont pas les cris de la méchante fille rappelée à l'ordre. Cela ressemble plutôt à une production P avec moi comme vedette.

Une bonne cuisson et voilà la petite dame prête à tout !

Mais pourquoi ramène-t-il toujours mon éducation à la nourriture ? Zut, moi aussi je suis sensible à ce discours et c'est en écoutant mon entrejambe que me vient à l'esprit l'un des mes fantasmes vraiment pas sages. Celui de devoir finir un plat sous surveillance. D'abord j'essaye de tenir tête, puis une bonne fessée et me voilà de plus raisonnable. C'est avec un plaisir inouï que je finis ce plat qui avant me repoussait tant. Je léché même l'assiette ! J'avais parlé de ce fantasme à un analyste, il y a bien longtemps :

Vous ne voyez vraiment pas la signification, isabelle ?

4 commentaires:

  1. Bonjour Isabelle

    Votre récit m'a fait penser au film "l'Ange Bleu" avec la sublime Marlène Dietrich dans le rôle-titre.
    Une petite chorégraphie ?
    Nul doute que votre compagnon ne succombe à votre charme redoutable ! C'est gagné d'avance.
    Finalement, les Femmes parviennent toujours à leurs fins et "nous autres, pauvres diables, misérables, nous les hommes"... comme le chantait Julio Iglésias, en 1978.
    Quant au rapport avec la cuisine, la nourriture et le "bien-manger" font partie des plaisirs simples de l'existence. Simples mais plaisirs quant même.
    Aaaah, les Femmes...
    Mac-Miche.

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  2. J'adore l'Ange Bleu, mais le professeur Unrath n'est pas un homme qui me fait rêver. Il se fait bouffer par Marlène et me rappelle bien de messieurs de ma génération. Moi j'adore le caractère, celui qui ne se laisse pas faire malgré la tentation.

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  3. Bonjour Isabelle,

    Ah oui, la fameuse lutte intérieure contre ses propres pulsions: désir/refus, séduction, tentation...
    La bonne conscience qui vous met en garde :
    "Par tous les Saints! Gardes-toi de ces vaines tentations ! Ou tu encourras les foudres du Créateur !! Vade Retro !! "
    Et la mauvaise conscience qui lui souffle à l'oreille :
    "Ne l'écoutes pas, ce rabat-joie ! Il ne sait pas ce qu'il perd, l'imbécile !! Essaie juste une fois pour voir ! Tu le regretteras pas, crois-moi !!! "...
    "Attention ! qui a bu... boira ! ".
    Humm, difficile de résister !! Il faut avoir une sacrée force de caractère ! En somme : l'abnégation d'un saint !
    Mac-Miche.

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  4. C'est tout à fait cela, cher Monsieur Mac-Miche. Un homme qui connait mon conflit intérieur et qui agit selon la voix de ma conscience.

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