Se
montrer impudique
Il n'y a pas que la fessée qui me
procure de belles émotions. Je me retrouve également dans les
délices de la cérébralité. Par exemple quand Monsieur m'envoie au
coin pour certains écarts du droit chemin. Pour ce, il lève son
bras et pointe avec son index dans l'endroit qui m'est désignée.
Parfois accompagné d'un regard de plus sévère et d'une voix ferme,
parfois avec un bel air moqueur :
J'en connais
une qui va tout de suite aérer son derrière pour se calmer !
Il ne dit pas toujours sagement
« derrière », mais plutôt cul nu, beaux cul, joli cul
rond. Toujours des qualificatifs valorisants, tournant autour du
« cul », mot fortement apprécié par mon homme. Le fait
que son emploi me soit strictement interdit a généré des effets
secondaires. J'associe ce mot a une virilité décomplexée qui ouvre
une scène de séduction quelque peu « rustique ». Une
main joviale qui s'égare sous ma jupe, voire un doigt qui inspecte
mon entrejambe. Voila qui m'évoque aussitôt mon adolescence et...
...la
frissonnante appréhension qu'un prince charmant me mette la main au
c*l !
Alors en entendant ce mot je deviens
aussitôt guillerette en pouffant de rire. Petite habitude qui fait
la joie de notre entourage, notamment des hommes nostalgiques, amis
de longue date de mon chéri. A croire qu'une petite dame qui réagit
avec une pudeur rougissante à une allusion non équivoque fait le
bonheur de pas mal de messieurs.
Bref, nous avons compris, avant de
rejoindre mon coin, il convient comme forme de pénitence de me
déculotter pour laisser libre vue sur mon fessier qui devient ainsi
le symbole même de ma disgrâce.Exercice auquel je me plie avec...
volupté. Contrairement à mon enfance et le processus de la
sociabilisation, il s'agit de suivre une directive déculpabilisante
pour m'adonner en toute impunité à un acte d'exhibition. Tandis
que mon homme parle avec beaucoup de sérieux d'une mesure éducative
qui vise une amélioration de mon comportement par la honte. Quelle
hypocrisie qui donne un piment supplémentaire à notre petit
ménage. L'émoustillement sexuel est autant sous-jacent chez mon
homme que chez moi. D'où bon nombre de variantes de ma mise au coin.
Cela
peut aller de la nudité intégrale aux positions qui ne laissent
aucune place à la pudeur.
Par exemple avec mes jambes écartées
en me penchant bien en avant quand mon « péché » a
porté justement sur un usage de gros mots. Bien qu'il s'agisse de la
même position qui sert à une prise de température rectale ou
encore de prélude à un rapport qui enchante les vilaines filles
comme moi, le fait de devoir me contenter d'une exhibition change la
donnée. L'instant est propice à la réflexion. Sans oublier la
douce exultation d'un regard indiscret qui me scrute dans le moindre
de mes recoins.
Considérons la situation du côté de
Monsieur. Impossible de nier la satisfaction narcissique que procure la
présence d'une dame bien éduquée qui
consent d'expier ses écarts de comportement en faisant humblement
pénitence. Voila qui booste non seulement l'ego du mâle, mais aussi
sa libido. Enfin, évitons toute sorte de moralisme envers de telles
mises en scène. Je trouve qu'une féminité décomplexée n'a pas
besoin de se cacher. Ou, pour adapter librement Katy Perry (que moi
et ma fille adorons !) :
Ce
n'est pas parce que vous êtes féministe que vous n'aimez pas le
vice !